LE BAPE INFORME LA POPULATION LE LUNDI 16
JUIN À 19 h 30
Québec, le 3 juin
2008 – Le Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE) tient une
séance d’information sur le Projet
de développement éolien des terres de
la Seigneurie de la Côte-de-Beaupré à
Lac-Jacques-Cartier par le Consortium Boralex inc.
/ Société en commandite Gaz Métro.
Cette séance à laquelle participera
le promoteur sera animée par un représentant
du BAPE et aura lieu le lundi 16 juin, à
compter de 19 h 30, à la salle du conseil de
la MRC de la Côte-de-Beaupré, située
au 3, rue de la Seigneurie, Château-Richer.
L’objet de la séance d’information
est de permettre aux citoyens de s’informer
sur le projet, la procédure d’évaluation
et d’examen des impacts sur l’environnement,
le processus de consultation publique ainsi que sur
le rôle du BAPE. Cette séance d’information
s’inscrit dans le mandat que la ministre du
Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs, madame Line Beauchamp, a confié
au BAPE. Ce dernier doit rendre accessibles au public
l’étude d’impact et l’ensemble
du dossier relatif au projet. La période d’information
et de consultation publiques débute aujourd’hui
le 3 juin et se terminera le 18 juillet.
C’est durant cette période
de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité
ou tout organisme peut faire la demande d’une
audience publique auprès de la ministre du
Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs. Le cas échéant, une commission
du BAPE pourrait être chargée d’enquêter
sur le projet et de consulter la population à
cet effet.
OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION
SUR LE PROJET ?
Les citoyens peuvent se renseigner
sur le projet en consultant l’étude d’impact
réalisée par le promoteur et les autres
documents décrivant le projet et, entre autres,
ses répercussions sur l’environnement.
À compter d’aujourd’hui et jusqu’au
18 juillet, ces documents peuvent être consultés
dans les centres de consultation régionaux
suivants :
– Bibliothèque La Plume
d’Oie, 11298, rue de la Salle, Beaupré
;
– municipalité de Petite-Rivière-Saint-François,
1067, rue Principale.
L’ensemble du dossier est également
disponible au bureau du BAPE à Québec,
au 575, rue Saint-Amable, bureau 2.10 et à
Montréal, à la Bibliothèque centrale
de l’Université du Québec à
Montréal, Pavillon Hubert-Aquin, au 1255, rue
Saint-Denis, local A-M100, de même que dans
le site Internet du BAPE au www.bape.gouv.qc.ca, sous
la rubrique « Mandats en cours ».
QUEL EST LE DROIT DU CITOYEN
?
Toute personne, tout groupe, tout
organisme ou toute municipalité qui désire
que le projet soit discuté et évalué
publiquement peut faire une demande d’audience
publique pendant la période d’information
et de consultation publiques. Cette demande doit être
transmise, par écrit, au plus tard le 18 juillet,
à la ministre du Développement durable,
de l’Environnement et des Parcs, Mme
Line Beauchamp, 675, boulevard René-Lévesque
Est, 30e étage, Québec (Québec)
G1R 5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs
de sa demande et son intérêt par rapport
au milieu touché par le projet.
LE PROJET
Le projet du Consortium Boralex inc./Société
en commandite Gaz Métro consiste à aménager
trois parcs éoliens, dont deux ont été
sélectionnés par Hydro-Québec
Distribution à l’occasion de son appel
d’offres de 2 000 MW de production d’énergie
éolienne lancé en 2005. Ceux-ci totaliseraient
131 éoliennes, chacune d’une puissance
de 2,0 ou 2,3 MW, pour une puissance totale installée
de 271,9 MW. Quant au parc non retenu par Hydro-Québec
Distribution, qui comprendrait 50 éoliennes,
il pourrait faire l’objet d’un développement
ultérieur ou être utilisé pour
y déplacer des éoliennes des deux projets
retenus. Les trois parcs éoliens seraient situés
à l’intérieur d’une zone
d’étude de 140 km2 localisée
sur le territoire non organisé (TNO) du Lac-Jacques-Cartier
de la MRC de La Côte-de-Beaupré, soit
à environ 20 km du fleuve Saint-Laurent, au
nord-ouest de Saint-Tite-des-Caps. Il s’agit
de terres privées vouées essentiellement
à l’exploitation forestière et
à la villégiature qui appartiennent
au Séminaire de Québec, partenaire du
projet. De plus, le promoteur prévoit procéder
à la réfection d’environ 70 km
de chemin et en construire environ 60 km pour permettre
l’accès aux sites d’implantation
d’éoliennes. En outre, environ 189 km
de lignes souterraines de transport d’énergie
de 34,5 kV et deux postes élévateurs
seraient nécessaires pour intégrer la
production électrique des trois parcs éoliens
au réseau d’Hydro-Québec TransÉnergie.
Les deux parcs éoliens retenus seraient mis
en service en décembre 2013. Le coût
global de l’ensemble du projet est estimé
à près de 800 M$. Le contrat de vente
d’électricité avec Hydro-Québec
Distribution serait d’une durée de 20
à 25 ans. Si le contrat n’était
pas renouvelé par la suite, les installations
hors-sol seraient démantelées et enlevées
des sites.
Les répercussions
prévues par le promoteur et les mesures d’atténuation
proposées dans l’étude d’impact
Selon le promoteur, les principaux
impacts environnementaux du projet concerneraient
le paysage, l’utilisation du territoire (exploitation
forestière et villégiature), les oiseaux
et les chauves-souris, le climat sonore et l’économie
régionale. En ce qui a trait au paysage, les
attraits touristiques importants de la région
qui auraient une vue vers les parcs éoliens
ne seraient pas touchés de manière significative.
Cependant, pour les observateurs situés dans
la zone d’étude, particulièrement
à proximité d’un lac ou au sommet
d’une colline, la présence d’éoliennes
combinée à la vue des secteurs déjà
perturbés par les coupes forestières
entraînerait un impact significatif d’importance
moyenne à forte sur la qualité des paysages.
Par ailleurs, le promoteur prévoit
que le projet aurait un impact faible sur l’exploitation
forestière ayant cours dans la zone d’étude.
La matière ligneuse qui serait récoltée
lors du déboisement de 185 ha nécessaire
à la mise en place des parcs éoliens
s’ajouterait aux volumes de bois annuellement
récoltés par le Séminaire. Le
projet causerait toutefois la perte de vieux peuplements
forestiers, constituant un impact d’importance
moyenne selon le promoteur. Quant aux activités
liées à la villégiature, il estime
que la présence d’éoliennes n’aurait
pas d’effet sur la fréquentation des
territoires de chasse par la grande faune ni sur le
succès de la pêche sportive. La présence
d’éoliennes nécessiterait tout
de même la modification des activités
de plein air à proximité, ce qui serait
une répercussion d’importance moyenne,
positive ou négative, selon la perception des
utilisateurs du territoire. En effet, selon le promoteur,
les éoliennes pourraient être perçues
comme un désagrément pour certains alors
que d’autres pourraient y voir un atout permettant
d’attirer une nouvelle clientèle touristique.
L’impact appréhendé le plus significatif
sur les oiseaux et les chauves-souris serait la mortalité
éventuelle occasionnée par les collisions
avec les éoliennes. Le promoteur évalue
cet impact comme étant d’importance moyenne.
Aucune mesure d’atténuation n’est
prévue pour réduire l’impact sur
les chauves-souris mais un balisage lumineux des éoliennes
est prévu afin de réduire le risque
de collision avec les oiseaux. L’impact résiduel
pour ceux-ci serait d’importance faible. Sur
le plan du climat sonore, le promoteur prévoit
une augmentation du bruit, impact qu’il juge
d’importance moyenne. Aucune mesure d’atténuation
n’est prévue à cet égard.
En ce qui a trait à l’économie
régionale, des répercussions positives
de forte importance sont anticipées par le
promoteur. Il estime que de 300 à 400 emplois
seraient générés en phase de
construction alors qu’en phase d’exploitation,
une vingtaine de travailleurs permanents serait requis.
Les personnes désireuses d’obtenir
plus de renseignements peuvent communiquer avec Jean-Sébastien
Fillion, au numéro suivant : 418 643-7447 poste
538 ou, sans frais, au 1 800 463-4732, ou
par courrier électronique à l'adresse
suivante : eolien-beaupre@bape.gouv.qc.ca.
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Source : Jean-Sébastien Fillion,
conseiller en communication
Avec la collaboration de Julie Milot, analyste