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LE BAPE INFORME LA POPULATION LE 5 FÉVRIER 2009 À MALARTIC

Québec, le 26 janvier 2009 –Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) tient une séance d’information sur le Projet minier aurifère Canadian Malartic par la Corporation minière Osisko. Cette séance à laquelle participera le promoteur sera animée par une représentante du BAPE et aura lieu le 5 février 2009, à compter de 19 h 30, au Club de golf de Malartic, situé au 321, rue Harricana à Malartic. L’objet de la séance d’information est de permettre aux citoyens de s’informer sur le projet, la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, le processus de consultation publique ainsi que sur le rôle du BAPE. Cette séance d’information s’inscrit dans le mandat que la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, madame Line Beauchamp, a confié au BAPE. Ce dernier doit rendre accessibles au public l’étude d’impact et l’ensemble du dossier relatif au projet. La période d’information et de consultation publiques débute aujourd’hui, le 26 janvier 2009, et se terminera le 12 mars 2009.

C’est durant cette période de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité ou tout organisme peut faire la demande d’une audience publique auprès de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Le cas échéant, une commission du BAPE pourrait être chargée d’enquêter sur le projet et de consulter la population à cet effet.

OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION SUR LE PROJET ?

Les citoyens peuvent se renseigner sur le projet en consultant l’étude d’impact réalisée par le promoteur et les autres documents décrivant le projet et, entre autres, ses répercussions sur l’environnement. À compter d’aujourd’hui et jusqu’au 12 mars 2009, ces documents peuvent être consultés aux endroits suivants :

- Bibliothèque municipale de Malartic, 640, rue de la Paix, Malartic ;
- Caisse Desjardins de la Vallée-de-l’Or, 701, rue Royale, Malartic.

L’ensemble du dossier est également disponible au bureau du BAPE à Québec, au 575, rue Saint-Amable, bureau 2.10 et à Montréal, à la Bibliothèque centrale de l’Université du Québec à Montréal, Pavillon Hubert-Aquin, au 1255, rue Saint-Denis, local A-M100, de même que dans le site Web du BAPE au www.bape.gouv.qc.ca, sous la rubrique « Mandats en cours ».

QUEL EST LE RÔLE DU CITOYEN ?

Les citoyens sont invités à prendre connaissance du dossier, à agir comme experts de leur milieu en mettant en évidence les enjeux liés au projet, à poser des questions lors de la séance d’information et à inscrire leurs commentaires dans les registres ouverts à cet effet dans les centres de consultation.

QUEL EST LE DROIT DU CITOYEN ?

Toute personne, tout groupe, tout organisme ou toute municipalité qui désire que le projet soit discuté et évalué publiquement peut faire une demande d’audience publique pendant la période d’information et de consultation publiques. Cette demande doit être transmise, par écrit, au plus tard le 12 mars 2009, à la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, madame Line Beauchamp, 675, boulevard René-Lévesque Est, 30e étage, Québec (Québec) G1R 5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs de sa demande et son intérêt par rapport au milieu touché par le projet.

QU'EST-CE QUE LE BAPE ?

Le BAPE est un organisme d’information et de consultation publiques qui permet aux citoyens de s’informer et de s’exprimer sur un projet et ainsi participer au processus menant à la décision gouvernementale. Le BAPE accomplit les mandats qui lui sont confiés par la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, notamment le mandat d’information et de consultation publiques d’une durée de 45 jours et celui d’enquête et d’audience publique d’une durée maximale de 4 mois.

Les personnes désireuses d’obtenir plus de renseignements peuvent communiquer avec madame Louise Bourdages, au numéro suivant : 418 643-7447, poste 532 ou, sans frais, au 1 800 463-4732, ou par courrier électronique à l'adresse suivante : mine-malartic@bape.gouv.qc.ca.

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Source : Marielle Jean, conseillère en communication
            En collaboration avec Julie Crochetière, analyste

FICHE TECHNIQUE

LE PROJET

La Corporation minière Osisko projette d’aménager et d’exploiter une mine d’or sur le territoire de la ville de Malartic, dans la MRC de La Vallée-de-l’Or, en Abitibi-Témiscamingue. Elle serait localisée sur la propriété minière Canadian Malartic acquise par la Corporation. Le projet comporte quatre principales composantes, soit une fosse d’extraction à ciel ouvert, un complexe minier, un parc à résidus et une halde à stériles. La fosse d’extraction aurait une superficie de 135 ha. Le complexe minier comprendrait une usine de traitement d’une capacité de 55 000 tonnes par jour, où l’or serait extrait du minerai par un traitement au cyanure. Le volume de stériles qui devraient être entreposés dans la halde est estimé à 159 Mm3. Quant aux résidus miniers, ils seraient gérés par une technique de résidus épaissis et entreposés dans un parc à résidus d’une capacité de 190 Mm3. Les eaux provenant du parc à résidus, du dénoyage de la fosse et du drainage du site seraient acheminées à un bassin de polissage et seraient réintroduites comme eau de procédé dans le complexe minier. La recirculation optimale des eaux permettrait de réduire au minimum la production d’un effluent. La Corporation prévoit produire annuellement 428 000 onces d’or sur une période d’environ 14 ans.

Le projet favoriserait la fermeture du parc à résidus miniers de l’ancienne mine East Malartic, un parc orphelin géré par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Les travaux de restauration, sous la responsabilité du Ministère, seraient principalement effectués avant la construction des nouvelles infrastructures. Le dépôt des résidus épaissis produits au cours des trois premières années d’exploitation de la mine projetée permettrait la fermeture définitive de l’ancien site.

Le gisement que la Corporation souhaite exploiter empiète sur un quartier résidentiel existant au sud de la ville de Malartic. Pour permettre la réalisation du projet, le quartier serait déplacé dans un nouveau secteur de développement au nord de la ville. Cette relocalisation a été amorcée en juillet 2008 et serait complétée avant le début des travaux de construction. Le coût de construction du projet est estimé à 760 M$, incluant le programme de relocalisation. La Corporation prévoit amorcer les travaux de construction en juin 2009 et commencer la production minière au début de l’année 2011.

LES RÉPERCUSSIONS PRÉVUES PAR LE PROMOTEUR ET LES MESURES D'ATTÉNUATION PROPOSÉES DANS L'ÉTUDE D'IMPACT

Une des principales répercussions du projet sur le milieu humain concerne la relocalisation du secteur sud de Malartic qui comprend environ deux cents bâtiments résidentiels et quelques institutions publiques. Le promoteur prévoit en atténuer l’impact autant que possible, notamment en impliquant les résidants dans sa réalisation. Le projet pourrait également entraîner une perturbation du climat sonore, une altération du paysage, des vibrations et des poussières. Une zone tampon serait aménagée en bordure de la fosse d’extraction afin d’en atténuer les répercussions sur les résidants à proximité. Elle comprendrait une butte permanente servant d’écran sonore et visuel. Le promoteur considère qu’avec les mesures préconisées quant aux vibrations qui seraient causées par le dynamitage pendant l’exploitation, les inconvénients ressentis par la population de Malartic ne pourraient être considérés comme étant critiques et l’intégrité du milieu de vie ne serait pas remis en cause. Des mesures préventives et un plan de mesures d’urgence sont prévus pour la gestion des risques d’accidents à toutes les étapes de réalisation du projet.

La contamination des sols, de l’eau de surface, des sédiments et de l’eau souterraine constitue une des principales répercussions potentielles du projet sur le milieu physique. Pour l’atténuer, le promoteur prévoit entre autres réutiliser et compléter les infrastructures de drainage mises en place dans le cadre des travaux de fermeture de l’ancienne mine East Malartic, procéder à la recirculation des eaux à l’intérieur du complexe minier ainsi qu’appliquer le plan de mesures d’urgence en cas de déversement accidentel. Quant au milieu biologique, passablement perturbé par l’exploitation minière passée, aucune espèce ayant un statut de protection ou aucun autre élément particulier n’ont été identifiés. La superposition du parc à résidus projeté sur celui restauré de l’ancienne mine réduirait les superficies touchées. Les pertes sont estimées à 358 ha de végétation terrestre et à 17 ha de milieux humides. Les pertes de milieux humides seraient compensées par la création de nouveaux espaces naturels.

Les travaux de construction nécessiteraient l’équivalent de 1540 années-personnes, alors que l’exploitation créerait 392 emplois directs. La majorité d’entre eux seraient comblés par les résidants de Malartic et de la région environnante. Selon le promoteur, le projet contribuerait à la revitalisation économique de la ville de Malartic.



 
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