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VERS UNE PRODUCTION PORCINE RESPECTUEUSE DE L’ÉQUILIBRE ÉCOLOGIQUE
LA PROTECTION DU MILIEU ÉCOLOGIQUE

Québec, le 30 octobre 2003. – Au terme de son analyse et de sa réflexion, la Commission chargée de la consultation publique sur le développement durable de la production porcine au Québec a formulé un certain nombre de constats, d’avis et de recommandations portant sur la dimension écologique et sur les exigences auxquelles la production porcine devrait répondre pour respecter l’équilibre du milieu naturel. Le secteur doit être attentif, notamment, à la protection de l’eau de surface et des milieux riverains et des sources d’eau potable. Sa pérennité exige aussi une approche intégrée.

Considérant l’eau de surface et les milieux riverains, la Commission juge que les bandes de protection riveraines favorisent une protection adéquate des cours d’eau. L’établissement de bandes riveraines adaptées aux caractéristiques du milieu est essentiel pour en assurer la protection adéquate. La Commission est d’avis que le ministère de l’Environnement doit prendre les mesures nécessaires pour s’assurer de l’application de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables en zone agricole. Elle recommande également que les MRC et les municipalités locales soient appuyées dans l’exercice du rôle central qu’elles ont à jouer dans le cadre de la préservation et de l’établissement de bandes de protection riveraines en zone agricole.

De manière plus particulière, la Commission recommande que des efforts soient faits pour déterminer les dimensions que devraient avoir les bandes de protection riveraines afin de protéger adéquatement les cours d’eau et les milieux riverains. De même, il importe que des mesures soient prises pour que les agriculteurs entreprennent rapidement des travaux de stabilisation des zones sensibles à l’érosion hydrique en bordure des cours d’eau, à proximité desquels ils pratiquent des activités d’épandage, de façon à maximaliser l’efficacité des bandes riveraines.

Le gouvernement devrait accorder une place plus importante aux mesures reconnues de prévention de la pollution diffuse actuellement sous la responsabilité d’un volet du programme Prime-Vert. Le respect de la réglementation environnementale, sans mesure de contrôle de l’érosion, risque de ne pas atteindre les objectifs de protection de la qualité de l’eau. La Commission recommande la mise en place d’un programme d’aide complémentaire au programme Prime-Vert dont l’objectif serait d’encourager les agriculteurs à aménager et à entretenir des bandes de protection suffisantes pour préserver la qualité de l’eau et la biodiversité. Ce programme devrait viser des lieux jugés prioritaires et devrait prendre en considération les pertes d’usage des sols agricoles de même que l’aménagement et l’entretien des bandes de protection.

En ce qui concerne l’eau potable, la Commission recommande qu’une attention accrue soit apportée aux épandages de fertilisants et de pesticides à proximité des puits et que le contrôle de ces épandages par le ministère de l’Environnement soit accentué afin de mieux protéger les puits d’eau potable et de réduire les risques pour la santé. Elle préconise aussi l’intensification du suivi de la qualité de l’eau de surface exercé par le ministère de l’Environnement en zone agricole et, particulièrement, dans les secteurs importants de production porcine. De plus, le ministère de l’Environnement devrait développer rapidement une série d’indicateurs qui permettront d’évaluer l’état de l’environnement biophysique et social en milieu agricole et l’impact des activités agricoles sur l’environnement, en plus des indicateurs de conformité au Règlement sur les exploitations agricoles qui sont déjà prévus.

Il importe également que des efforts de sensibilisation se poursuivent auprès des propriétaires de puits privés afin que les problèmes de contamination soient repérés et que des mesures correctives puissent être apportées et que, parallèlement, soient accrus les efforts de sensibilisation des agriculteurs et des agronomes à l’importance de protéger les milieux aquatiques.

GESTION INTÉGRÉE PAR BASSIN VERSANT

Les pressions sur l’utilisation du territoire risquent de devenir très grandes en raison de l’obligation d’atteindre, en 2010, l’équilibre en phosphore. Des priorités devront être établies pour permettre un développement harmonieux des différents secteurs dans un milieu aux ressources limitées. Les usages devront être ajustés à la capacité de support du milieu. La gestion par bassin versant est essentielle pour respecter la capacité de support du milieu, établir des priorités dans les usages, atteindre les objectifs de qualité de l’eau et gérer adéquatement les problèmes de surplus de matières fertilisantes. Par ailleurs, de l’avis de la Commission, les risques pour la santé publique et pour la santé des animaux justifient une concentration animale maximale de chaque espèce et cumulative pour l’ensemble des espèces en fonction des caractéristiques spécifiques de chaque bassin versant.

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Sources :
Daniel Bérubé, conseiller en communication,
et
Alexandra Dufresne, conseillère en communication
(418) 643-7447 ou 1 800 463-4732
Courriel : communication@bape.gouv.qc.ca




 
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