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LE BAPE INFORME LA POPULATION LE 15 FÉVRIER 2006 À 19 h 30

Québec, le 18 janvier 2006 – Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) tient une séance d’information sur le programme décennal d’épandage de phytocides par voie aérienne en milieu forestier sur des terrains privés de Smurfit-Stone inc. sur le territoire de La Tuque et de la MRC du Domaine-du-Roy par Emballages Smurfit-Stone Canada inc. Cette séance à laquelle participera le promoteur sera animée par une représentante du BAPE et aura lieu le mercredi 15 février 2006, à compter de 19 h 30, à la Salle des Chevaliers de Colomb située au 29, rue Becker à La Tuque. L’objet de la séance d’information est de permettre aux citoyens de s’informer sur le projet, la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, le processus de consultation publique ainsi que sur le rôle du BAPE. Cette séance d’information s’inscrit dans le mandat que le ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, M. Thomas J. Mulcair, a confié au BAPE. Ce dernier doit rendre accessibles au public l’étude d’impact et l’ensemble du dossier relatif au projet. La période d’information et de consultation publiques débute aujourd’hui le 18 janvier 2006 et se terminera le 4 mars 2006 .

C’est durant cette période de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité ou tout organisme peut faire la demande d’une audience publique auprès du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Le cas échéant, une commission du BAPE pourrait être chargée d’enquêter sur le projet et de consulter la population à cet effet.

Où consulter la documentation sur le projet ?

Les citoyens peuvent se renseigner sur le projet en consultant l’étude d’impact réalisée par le promoteur et les autres documents décrivant le projet et, entre autres, ses répercussions sur l’environnement. À compter d’aujourd’hui et jusqu’au 4 mars 2006, ces documents peuvent être consultés au bureau du BAPE à Québec, à la Bibliothèque centrale de l’Université du Québec à Montréal de même que dans le site Internet du BAPE au www.bape.gouv.qc.ca, sous la rubrique « mandats en cours ». L’ensemble du dossier est également disponible aux endroits suivants :

  • Bibliothèque de La Tuque, 575, rue Saint-Eugène, La Tuque  ;
  • Ville de La Tuque, Bureau municipal du secteur Parent, 2, rue de l’Hôtel de Ville, Parent ;
  • Conseil des Atikamekw de Wemotaci, 73, rue Kenosi,  Wemotaci ;
  • Conseil des Atikamekw d’Opitciwan, 24, rue Masko, Opitciwan.
Quel est le rôle du citoyen ?

Les citoyens sont invités à prendre connaissance du dossier, à agir comme experts de leur milieu en mettant en évidence les enjeux liés au projet, à poser des questions lors de la séance d’information et à inscrire leurs commentaires dans les registres ouverts à cet effet dans les centres de consultation.

Quel est le droit du citoyen ?

Toute personne, tout groupe, tout organisme ou toute municipalité qui désire recevoir de l’information supplémentaire ou des précisions, obtenir l’avis d’experts sur le projet ou faire connaître son opinion et sa position à l’égard du projet peut faire une demande d’audience publique pendant la période d’information et de consultation publiques. Cette demande doit être transmise, par écrit, au plus tard le 4 mars 2006, au ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, M. Thomas J. Mulcair, 675, boulevard René-Lévesque Est, 30e étage, Québec (Québec) G1R 5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs de sa demande et son intérêt par rapport au milieu touché par le projet.

Le projet

Smurfit-Stone inc. propose d’effectuer des arrosages aériens de phytocides sur une partie de ses terrains forestiers situés au nord de La Tuque et dans la MRC du Domaine-du-Roy, à proximité du réservoir Gouin. Ce projet s’inscrit dans le cadre de ses activités d’aménagement forestier qui prévoient, au cours de la prochaine décennie, la réalisation de travaux sur environ 2 000 ha par année dont la moitié, soit 1 000 ha, serait traitée par arrosage aérien de phytocides à action étendue, soit le glyphosate. L’épandage servirait majoritairement à dégager la régénération dans les peuplements résineux naturels et à préparer le terrain pour des plantations. Selon le promoteur, l’épandage de phytocides par voie aérienne permettrait de traiter des superficies qui autrement seraient délaissées pour des raisons économiques, étant donné leur difficulté d’accès ou leur forte densité de feuillus, et des secteurs considérés comme dangereux pour les travailleurs sylvicoles en raison de la quantité de débris au sol. Les activités annuelles d’épandage de phytocides auraient lieu entre le début d’août et la mi-septembre, là où le traitement vise à dégager la régénération, et de juin à septembre sur les terrains où il est prévu d’effectuer ultérieurement des plantations. Les coûts de ce programme décennal sont estimés à environ 363 000 $ par année.

Les répercussions prévues par le promoteur et les mesures d’atténuation proposées dans l’étude d’impact

Dans son étude d’impact, le promoteur mentionne le risque de contamination du milieu aquatique et de la végétation située en marge des secteurs visés. Les mesures d’atténuation prévues consisteraient notamment à délimiter des zones tampon à proximité des secteurs jugés sensibles et à effectuer des vols de reconnaissance afin de diminuer le risque d’arrosage hors cible. En raison de l’action non sélective du glyphosate, des répercussions seraient également anticipées sur la diversité des écosystèmes ainsi que sur la faune et ses habitats. Sur le plan visuel, les épandages provoqueraient une altération du paysage pendant deux à trois ans, en raison de la décoloration et de la mort progressive de la végétation. Par ailleurs, le promoteur constate la forte opposition du public face aux arrosages à l’aide de phytocides ainsi que les conflits d’usage et les effets potentiels sur la santé. Il y aurait un risque d’exposition du public aux phytocides par contact avec les végétaux traités, par arrosage accidentel ou par consommation d’eau ou de fruits contaminés. Pour ces raisons, les secteurs traités seraient interdits aux utilisateurs du territoire pour une période d’une semaine, et les activités de cueillette des petits fruits et des plantes médicinales pour le reste de la saison. Le promoteur prévoit informer la population, et tout particulièrement les communautés autochtones, du calendrier de déroulement des arrosages et des mesures à prendre à la suite de l’application de phytocides. Sur le plan économique, l’étude d’impact mentionne la possibilité que le bois coupé puisse se voir interdire l’accès à certains marchés parce qu’il serait issu de forêts traitées aux phytocides.

Quant aux retombées positives du projet, elles concerneraient l’amélioration des conditions de croissance des conifères, la rapidité de traitement sur de grandes superficies et les faibles coûts associés à cette méthode de dégagement de la végétation.

Les personnes désireuses d’obtenir plus de renseignements peuvent communiquer avec Julie Olivier , au numéro suivant : 418 643-7447 ou, sans frais, au 1 800 463-4732 poste 539, ou par courrier électronique à l'adresse suivante : julie.olivier @bape.gouv.qc.ca.

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Source : Julie Olivier, c onseillère en communication et Monique Lajoie, analyste

 

 
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