Du 12 août au 26 septembre : consultation du
dossier et possibilité
de requérir une audience publique
Québec, le 12 août
2003 – Le Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE) rend publics
aujourd’hui le 12 août, à la demande
du ministre de l’Environnement, M. Thomas J.
Mulcair, l’étude d’impact et l’ensemble
du dossier relatif au projet d’aménagement
hydroélectrique de la Péribonka.
Les documents sont accessibles à la population
dans le cadre de la Période d’information
et de consultation publiques qui débute,
aujourd’hui, le 12 août et se terminera
le 26 septembre 2003.
C’est durant cette période
de 45 jours que toute personne, tout groupe, toute
municipalité ou tout organisme peut demander
la tenue d’une audience publique auprès
du ministre de l’Environnement. Le cas échéant,
le ministre pourrait donner au BAPE le mandat d’enquêter
et de consulter la population sur le projet. Une commission
du BAPE serait alors formée par le président
du BAPE pour mener à terme le mandat d’enquête
et d’audience publique.
OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION
SUR LE PROJET ?
Les citoyens peuvent se renseigner sur le projet en
consultant l’étude d’impact réalisée
par le promoteur et les autres documents décrivant
le projet et, entre autres, ses répercussions
sur l’environnement. À compter d’aujourd’hui,
ces documents peuvent être consultés
au bureau du BAPE à Québec, à
la Bibliothèque centrale de l’Université
du Québec à Montréal de même
que dans le site Internet du BAPE au www.bape.gouv.qc.ca,
sous la rubrique « Périodes d’informations
et de consultations publiques ». L’ensemble
du dossier est également disponible aux endroits
suivants :
– Hôtel de ville
de Péribonka, 312, rue Édouard-Niquet;
– Bibliothèque d’Alma,
500, rue Collard Ouest;
– Bibliothèque Dolbeau-Mistassini,
175, 4eAvenue;
– Municipalité de Lamarche,
100, rue Principale;
– Bibliothèque Mashteuiatsh,
1711, rue Amishk;
– Bibliothèque Paul-Émile-Boulet,
Université du Québec à Chicoutimi,
555, boul. de l’Université
Veuillez prendre note qu’un
registre est disponible dans chacun des centres de
consultation pour permettre aux citoyens qui le désirent,
d’y laisser leurs commentaires.
QUEL EST LE DROIT DU CITOYEN
?
Tout citoyen qui désire recevoir de l’information
supplémentaire ou des précisions, obtenir
l’avis d’experts sur le projet ou faire
connaître son opinion et sa position à
l’égard du projet peut faire une demande
d’audience publique pendant la période
d’information et de consultation publiques.
Cette demande doit être transmise, par écrit,
au plus tard le 26 septembre 2003,
au ministre de l’Environnement, M. Thomas J.
Mulcair, au 675, boulevard René-Lévesque
Est, 30eétage, Québec (Québec)
G1R 5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs
de sa demande et son intérêt par rapport
au milieu touché par le projet.
QU’EST-CE QUE LE BAPE
?
Le BAPE est un organisme d’information et de
consultation publiques qui permet aux citoyens de
s’exprimer sur un projet et d’intervenir
dans le processus décisionnel menant à
l’autorisation ou non d’un projet. Le
BAPE accomplit les mandats qui lui sont confiés
par le ministre de l’Environnement, notamment
le mandat d’information et de consultation publiques
d’une durée de 45 jours, celui d’audience
publique d’une durée maximale de 4 mois
et celui de médiation d’une durée
d’environ 2 mois.
LE PROJET
Hydro-Québec prévoit la réalisation
d’un aménagement hydroélectrique
sur la rivière Péribonka, au nord du
lac Saint-Jean, en amont immédiat de l’embouchure
de la rivière Manouane. Le projet comprend
un réservoir d’une superficie de 31,6
km2 créé par la mise en place d’un
barrage de 80 m de hauteur et de 690 m de longueur
et de deux digues aménagées en rive
gauche. De plus, l’aménagement comporterait
un évacuateur de crues en rive droite, une
galerie de dérivation provisoire ainsi qu’une
centrale souterraine en rive gauche. Cette dernière
qui serait exploitée au fil de l’eau
serait munie de trois groupes turbines-alternateurs.
Elle aurait une puissance installée de 385
mégawatts, une production annuelle moyenne
de 2 245 gigawatts / heure d’énergie
électrique par année. L’accès
permanent aux ouvrages d’une longueur de 25,6
km se ferait par la rive droite, à partir du
chemin de Chute-des-Passes.
Selon le promoteur, les travaux devraient
débuter en mars 2004 et s’échelonner
sur une période d’un peu plus de quatre
ans. La mise en service de la centrale dont le coût
est estimé à 1,12 milliard de dollars
est prévue en 2008.
Les répercussions prévues par
le promoteur et les mesures d’atténuation
proposées dans l’étude d’impact
Selon l’étude d’impact, les principales
répercussions dans le secteur du réservoir
seraient liées à la perte d’environ
2 300 hectares de milieux terrestres, potentiellement
utilisables par la faune, et de 362 hectares de milieux
humides ainsi qu’à la perte d’aires
de reproduction et d’alevinage pour l’omble
de fontaine. Le promoteur propose comme mesure d’atténuation
de remplacer les habitats touchés, en particulier
en créant un bassin d’une superficie
de 26 hectares, en amont de la rivière au Serpent,
favorable à l’omble de fontaine. De plus,
le promoteur projette de favoriser le développement
du touladi par de l’ensemencement et par l’aménagement
de frayères dans le réservoir.
Toujours selon l’étude
d’impact, la mise en eau du réservoir
entraînerait, entre autres, l’ennoiement
d’une rampe de mise à l’eau, de
deux chalets, d’un abri sommaire utilisé
pour la chasse, d’un camp et d’anciens
lieux de campement autochtones. Comme mesure d’atténuation,
le promoteur propose aux propriétaires une
indemnisation ou une relocalisation. Par ailleurs,
lors des travaux, les villégiateurs subiraient
divers inconvénients (bruit, poussière,
achalandage et vibrations) et plusieurs activités
des utilisateurs Innus des terrains de piégeage
seraient perturbées. En outre, la construction
du chemin d’accès permanent entraînerait
des nuisances pour les villégiateurs situés
le long de la route d’accès au chantier
ainsi que pour les chasseurs, les pêcheurs et
les autochtones en raison de l’augmentation
de la fréquentation du secteur du réservoir
et des modifications dans la pratique de certaines
activités (motoneige, piégeage, pêche).
Par ailleurs, la présence du barrage constituerait
un obstacle permanent à la navigation motorisée
et au canotage. Afin d’atténuer ces effets,
le promoteur compte aménager des rampes de
mise à l’eau de part et d’autre
du barrage. Enfin, les travaux de construction entraîneraient
d’importantes retombées économiques
au Saguenay-Lac-Saint-Jean. L’ensemble des dépenses
effectuées dans la région permettrait
de maintenir ou de créer de l’emploi
à raison d’environ 2 500 années-personnes
pour la période qui va de 2004 à 2008.
Les personnes désireuses d’obtenir
plus de renseignements peuvent communiquer avec Rosemary
Al-Hayek, au numéro suivant : (418) 643-7447
ou, sans frais, au 1 800 463-4732, ou par courrier
électronique à l'adresse suivante :
rosemary.al-hayek@bape.gouv.qc.ca.
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Source : Rosemary Al-Hayek,
Conseillère en communication