Du 25 novembre 2003 au 9 janvier 2004: consultation
du dossier
et possibilité de requérir une audience
publique
Québec, le 25 novembre
2003 – Le Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE) rend publics
aujourd’hui le 25 novembre, à la demande
du ministre de l’Environnement, M. Thomas J.
Mulcair, l’étude d’impact et l’ensemble
du dossier relatif au projet d’installation
du gazoduc Bécancour par la Société
en commandite Gaz Métropolitain. Les documents
sont accessibles à la population dans le cadre
de la Période d’information et de
consultation publiques qui débute, aujourd’hui,
le 25 novembre et se terminera le 9 janvier.
C’est durant cette période
de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité
ou tout organisme peut demander la tenue d’une
audience publique auprès du ministre de l’Environnement.
Le cas échéant, le ministre pourrait
donner au BAPE le mandat d’enquêter et
de consulter la population sur le projet. Une commission
du BAPE serait alors formée par le président
du BAPE pour mener à terme le mandat d’enquête
et d’audience publique.
OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION
SUR LE PROJET?
Les citoyens peuvent se renseigner sur le projet en
consultant l’étude d’impact réalisée
par le promoteur et les autres documents décrivant
le projet et, entre autres, ses répercussions
sur l’environnement. À compter d’aujourd’hui,
ces documents peuvent être consultés
au bureau du BAPE à Québec, à
la Bibliothèque centrale de l’Université
du Québec à Montréal de même
que dans le site Internet du BAPE au www.bape.gouv.qc.ca,
sous la rubrique « Périodes d’information
et de consultation publiques ». L’ensemble
du dossier est également disponible aux endroits
suivants :
Veuillez prendre note qu’un
registre est disponible dans chacun des centres de
consultation pour permettre aux citoyens qui le désirent
d’y laisser leurs commentaires.
QUEL EST LE DROIT DU CITOYEN?
Tout citoyen qui désire recevoir de l’information
supplémentaire ou des précisions, obtenir
l’avis d’experts sur le projet ou faire
connaître son opinion et sa position à
l’égard du projet peut faire une demande
d’audience publique pendant la période
d’information et de consultation publiques.
Cette demande doit être transmise, par écrit,
au plus tard le 9 janvier 2004, au
ministre de l’Environnement, M. Thomas J. Mulcair,
au 675, boulevard René-Lévesque Est,
30e étage, Québec (Québec) G1R
5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs
de sa demande et son intérêt par rapport
au milieu touché par le projet.
LE PROJET
Le promoteur, la Société en Commandite
Gaz métropolitain (SCGM), propose de construire
et d’exploiter un gazoduc, à partir du
réseau du Gazoduc Trans Québec &
Maritimes Inc. (Gazoduc TQM), situé sur la
rive nord du fleuve dans la région de Trois-Rivières,
secteur de Cap-de-Madeleine, et de Champlain, jusqu’au
parc industriel et portuaire de Bécancour,
sur la rive sud du fleuve. Ce gazoduc alimenterait
en gaz naturel principalement l’usine de cogénération
que TransCanada Energy Ltd compte mettre en service
en septembre 2006. Ce projet fait actuellement l’objet
d’un mandat d’enquête et d’audience
publiques confié au BAPE. Le gazoduc permettrait
également d’assurer l’approvisionnement
actuel et futur des clients du parc industriel de
Bécancour.
Le gazoduc projeté aurait
une emprise permanente de 23 m de largeur et une longueur
d’environ 16 km. La traversée du fleuve,
sur une distance de près de 3 km, s’effectuerait
à la hauteur de l’île Carignan
pour rejoindre l’île de la Petite-Pointe-aux-Roches
sur la rive sud. Pour ce faire, le promoteur privilégie
la méthode du forage directionnel (sous fluvial),
dans la mesure où cela s’avère
techniquement réalisable. Cette technique impliquerait
diverses activités dont le déboisement
sur les îles Carignan et Petite-Pointe-aux-Roches,
la construction d’une jetée temporaire
d’environ 1 000 m construite en partie sur l’île
de la Petite-Pointe-aux-Roches et en partie sur la
batture sud de même que l’installation
et la mise en service d’une foreuse. Des travaux
en tranchée (avec dragage) pourraient être
envisagés, en cas de difficultés techniques.
Le projet comprend également des structures
enfouies ainsi que deux postes hors terre, aux points
de départ et d’arrivée.
Le promoteur prévoit débuter
les travaux de construction au printemps 2005 avec
une mise en service à l’automne 2005.
Le coût du projet est estimé à
40 millions de dollars.
Les répercussions prévues par
le promoteur et les mesures d’atténuation
proposées dans l’étude d’impact
Selon l’étude d’impact, les répercussions
sur le milieu boisé concerneraient, entre autres,
la coupe de peuplements de qualité, l’érosion
sur les pentes abruptes et sur les sols sensibles
ainsi que la perte de bois commercial. Afin d’atténuer
ces impacts, le promoteur prévoit restreindre
la largeur du déboisement, retarder ou limiter
le défrichement et défricher manuellement,
couper, ébrancher et empiler le bois commercial
ainsi que verser des compensations aux propriétaires.
Quant au milieu agricole, les répercussions
viseraient, entre autres, la compaction des sols,
les dommages aux ponts, aux ponceaux et aux routes
d’accès ainsi que la perte de récoltes.
Comme mesures d’atténuations, le promoteur
compte procéder à la décompaction
lors de la remise en état, restaurer et replacer
les ponts, les ponceaux et les routes d’accès
afin de retrouver des conditions égales ou
supérieures aux conditions originales et verser
des compensations aux propriétaires.
Toujours selon l’étude
d’impact, les activités relatives à
la technique de forage directionnel, privilégiée
par le promoteur pour la traversée du fleuve,
entraîneraient des impacts tels que la perte
d’habitats qui semblent représenter un
potentiel pour la reproduction et l’alevinage,
plus particulièrement pour le grand corégone,
la création d’un obstacle à la
migration des poissons, des inconvénients pour
la navigation de plaisance ainsi que pour la pêche
commerciale et sportive. Afin d’atténuer
ces répercussions, le promoteur compte évaluer
l’utilisation du secteur de l’île
de la Petite-Pointe-aux-Roches par le grand corégone
pour le frai, débuter, si possible, la construction
de la jetée après le 15 mai, installer
à travers la jetée des ponceaux pour
permettre la migration des poissons, tenir informés
les représentants de la garde côtière
et suggérer l’utilisation de zones de
pêches légèrement éloignées
de la zone des travaux.
Les personnes désireuses d’obtenir plus
de renseignements peuvent communiquer avec Rosemary
Al-Hayek, au numéro suivant : (418) 643-7447
ou, sans frais, au 1 800 463-4732, ou par courrier
électronique à l'adresse suivante :
rosemary.al-hayek@bape.gouv.qc.ca.
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Source : Rosemary Al-Hayek, conseillère
en communication