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LE RAPPORT DU BAPE EST MAINTENANT PUBLIC

Québec, le 21 octobre 2005. – À la demande du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs , M.  Thomas J. Mulcair , le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) rend public aujourd’hui son rapport d’enquête et d’audience publique sur le projet d’aménagement d’un parc éolien à Murdochville par Énergie Éolienne Murdochville inc. Ce mandat d’enquête et d’audience publique a débuté le 16 mai dernier. La commission, chargée de l’examen du projet, était présidée par madame Jocelyne Beaudet, assistée de monsieur Qussaï Samak et de madame Lumengo Eugénie Mbatika, commissaires.

Le BAPE conclut que le projet est acceptable dans la mesure où certaines conditions seraient respectées par Énergie Éolienne Murdochville inc. En raison d’une reconfiguration importante du parc éolien, à la suite du dépôt de l’étude d’impact, la commission est d’avis que le promoteur doit mettre à jour son évaluation de l’effet visuel du projet en considérant l’impact cumulatif des parcs éoliens des monts Copper et Miller ainsi que celui du projet à l’étude. De plus, elle est d’avis qu’un suivi de la qualité de réception des signaux télévisuels dans la zone d’implantation des éoliennes serait nécessaire afin de déterminer l’étendue des interférences avec les télécommunications et ainsi prévoir les mesures correctives appropriées.

La commission constate que la réalisation du projet de parc éolien à Murdochville porterait la quantité d’éoliennes à l’intérieur de la réserve faunique des Chic-Chocs à 31. Elle est d’avis que l’effet cumulatif du déboisement sur l’habitat de l’Orignal et sur l’activité de chasse dans la réserve faunique, résultant du parc existant du mont Copper, de l’aménagement de celui proposé ainsi que de l’exploitation forestière passée et à venir devrait être évalué par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Dans le but d’assurer un contrôle et une surveillance adéquats dans la réserve faunique, la commission est d’avis que le promoteur devrait planifier les chemins à aménager ou à construire à l’intérieur de la réserve en concertation avec la Société des établissements de plein air du Québec et le Ministère.

Sur le plan biologique, la commission est d’avis qu’un suivi de la fréquentation du secteur du parc éolien par les oiseaux ainsi que de la mortalité causée par collision avec les installations éoliennes devrait s’étendre sur une période minimale de trois ans. Étant donné le statut précaire de la Grive de Bicknell, le promoteur devrait dresser un inventaire ciblé et une caractérisation des habitats potentiels de cette espèce dans le secteur sud-ouest du projet où onze éoliennes seraient implantées, incluant la réserve faunique des Chic-Chocs. La réalisation de cet inventaire s’avère essentielle afin de déterminer l’emplacement le plus adéquat des éoliennes à construire et d’y limiter le déboisement au minimum. De plus, la commission est d’avis que le promoteur, en collaboration avec le Service canadien de la faune, devrait implanter un programme de restauration et de compensation ayant pour objectif aucune perte nette d’habitats pour cette espèce. Par ailleurs, le promoteur devrait réaliser un inventaire floristique ciblé pour tous les habitats potentiels d’espèces végétales menacées, vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées et procéder à l’application des mesures d’atténuation requises.

Avant d’aller de l’avant avec l’évaluation environnementale de futurs projets de parcs éoliens, la commission estime qu’il y aurait lieu de définir les redevances ou les compensations financières que les municipalités pourraient obtenir de l’implantation de parcs éoliens sur leur territoire. Il serait également important de déterminer, à brève échéance, le rôle de la nation Mi’gmaq dans la mise en valeur du potentiel d’énergie éolienne de la Gaspésie puisque ce potentiel exploitable dans la péninsule est limité. Afin de mieux orienter le choix de l’emplacement des parcs éoliens dans la région, la commission est d’avis que le ministère des Ressources naturelles et de la Faune devrait entreprendre une étude pour mieux évaluer les répercussions des installations d’éoliennes sur la faune ailée.

De plus, la commission considère que le Plan régional de développement du territoire public, volet éolien du ministère des Ressources naturelles et de la faune devrait être révisé afin de soustraire certaines réserves fauniques à l’implantation de parcs éoliens. En plus de préciser le nombre maximal d’éoliennes autorisées dans les réserves fauniques, leur emplacement devrait être déterminé sur la base de caractéristiques propres à chacun de ces territoires, tel le succès de chasse ou leur potentiel de développement récréotouristique. La commission est d’avis qu’il faudrait limiter le nombre de parcs éoliens à développer dans la région. Elle estime que le déploiement des éoliennes devrait privilégier, à l’intérieur de régions administratives, le mode concentré, en grappes ou linéaire, plutôt que leur dispersion sur de grandes distances. Ce type de déploiement pourrait favoriser, à certains endroits, le développement d’un attrait touristique, tel que ce pourrait être le cas à Murdochville.

La disponibilité du rapport

 Le rapport d’enquête et d’audience publique sur le projet d’aménagement d’un parc éolien à Murdochville est maintenant disponible . Vous pouvez le consulter dans les centres de documentation du BAPE, dans les centres de consultation ouverts dans le milieu visé de même que dans le site Internet du BAPE à l’adresse suivante : www.bape.gouv.qc.ca. Vous pouvez également en faire la demande au bureau du BAPE, soit en communiquant par courriel à l’adresse suivante : communication@bape.gouv.qc.ca, soit en composant le (418) 643-7447 ou, sans frais, le 1 800 463-4732.

Rappelons qu’au cours de la première partie de l’audience publique la commission a tenu trois séances publiques à Murdochville. En deuxième partie, une séance publique a permis à la commission de recevoir huit mémoires et une intervention orale de la part des personnes, des groupes et des organismes intéressés par ce projet.

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Source : Nathalie Gagnon
Conseillère stagiaire en communication
Renseignements : Louise Bourdages
Conseillère en communication

 
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