LE BAPE INFORME LA POPULATION LE JEUDI 19
JUIN 2008 À GROS-MORNE
Québec, le 3 juin
2008 – Le Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE) tient une
séance d’information sur le Projet
de parc éolien de Gros-Morne à Saint-Maxime-du-Mont-Louis
et à Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine
par Cartier énergie éolienne inc.
Cette séance à laquelle participera
le promoteur sera animée par une représentante
du BAPE et aura lieu le jeudi 19 juin 2008,
à compter de 19 h 30, au Centre sportif, 3,
rue de l’Église, à Gros-Morne.
L’objet de la séance d’information
est de permettre aux citoyens de s’informer
sur le projet, la procédure d’évaluation
et d’examen des impacts sur l’environnement,
le processus de consultation publique ainsi que sur
le rôle du BAPE. Cette séance d’information
s’inscrit dans le mandat que la ministre du
Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs, madame Line Beauchamp, a confié
au BAPE. Ce dernier doit rendre accessibles au public
l’étude d’impact et l’ensemble
du dossier relatif au projet. La période d’information
et de consultation publiques débute aujourd’hui
le 3 juin 2008 et se terminera le 18 juillet 2008.
C’est durant cette période
de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité
ou tout organisme peut faire la demande d’une
audience publique auprès de la ministre du
Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs. Le cas échéant, une commission
du BAPE pourrait être chargée d’enquêter
sur le projet et de consulter la population.
OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION
SUR LE PROJET ?
Les citoyens peuvent se renseigner
sur le projet en consultant l’étude d’impact
réalisée par le promoteur et les autres
documents décrivant le projet et, entre autres,
ses répercussions sur l’environnement.
À compter d’aujourd’hui et jusqu’au
18 juillet 2008, ces documents peuvent être
consultés aux endroits suivants :
• Caisse Populaire Desjardins
Mer et Montagnes, 144, rue Principale, Madeleine-Centre
;
• Conseil de la Nation Micmac de Gespeg, 783,
boulevard de Pointe-Navarre, Gaspé ;
• Secrétariat Mi’gmawei Mawiomi,
2, Riverside West, Listuguj.
L’ensemble du dossier est également
disponible au bureau du BAPE à Québec,
à la Bibliothèque centrale de l’Université
du Québec à Montréal, de même
que dans le site Internet du BAPE au www.bape.gouv.qc.ca,
sous la rubrique « Mandats en cours ».
QUEL EST LE DROIT DU CITOYEN
?
Toute personne, tout groupe, tout
organisme ou toute municipalité qui désire
que le projet soit discuté et évalué
publiquement peut faire une demande d’audience
publique pendant la période d’information
et de consultation publiques. Cette demande doit être
transmise par écrit, au plus tard le 18 juillet
2008, à la ministre du Développement
durable, de l’Environnement et des Parcs, madame
Line Beauchamp, 675, boulevard René-Lévesque
Est, 30e étage, Québec (Québec)
G1R 5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs
de sa demande et son intérêt par rapport
au milieu touché par le projet.
QU’EST-CE QUE LE BAPE
?
Le BAPE est un organisme d’information
et de consultation publiques qui permet aux citoyens
de s’informer et de s’exprimer sur un
projet et ainsi participer au processus menant à
la décision gouvernementale. Le BAPE accomplit
les mandats qui lui sont confiés par la ministre
du Développement durable, de l’Environnement
et des Parcs, notamment le mandat d’information
et de consultation publiques d’une durée
de 45 jours et celui d’enquête et d’audience
publique d’une durée maximale de 4 mois.
Les personnes désireuses d’obtenir
plus de renseignements peuvent communiquer avec madame
Louise Bourdages, au numéro suivant : 418 643-7447
poste 532 ou, sans frais, au 1 800 463-4732,
ou par courrier électronique à l'adresse
suivante : eolien-gros-morne@bape.gouv.qc.ca.
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Source : Marielle Jean, conseillère
en communication
FICHE TECHNIQUE
LE PROJET
Le projet proposé par Cartier
énergie éolienne inc. consiste à
aménager un parc éolien d’une
puissance nominale de 211,5 MW sur des terres du domaine
de l’État. Le projet de parc éolien
de Gros-Morne a été retenu lors du premier
appel d’offres d’Hydro-Québec Distribution
de 2003. Il prévoit l’installation de
141 éoliennes de 1,5 MW chacune, distribuées
sur une superficie de 7 134 ha. La phase I du projet
comporterait 67 éoliennes, dont 34 à
Saint-Maxime-du-Mont-Louis et 33 à Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine.
Les 74 éoliennes de la phase II seraient toutes
situées à Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine.
La construction du parc comprendrait,
entre autres, le déboisement et le décapage
des sols de surface, l’amélioration et
la construction de chemins d’accès, l’installation
des lignes électriques aériennes et
souterraines et des mâts de mesure de vent,
la construction du poste de raccordement et la mise
en place d’une ligne de transport d’énergie
de 230 kV pour intégrer la production d’électricité
du parc éolien au réseau d’Hydro-Québec.
Le contrat d’achat d’électricité
par Hydro-Québec est d’une durée
21 ans pour la phase I et de 20 ans
pour la phase II. Au terme de ces contrats et
en l’absence de leur renouvellement, tous les
équipements hors sol seraient démantelés
et retirés et le site serait restauré.
L’échéancier
proposé dans l’étude d’impact
mentionne que les travaux débuteraient pour
la phase I au printemps 2010 pour se terminer en décembre
2011, et débuteraient au printemps 2011 pour
se terminer en 2012 pour la phase II.
LES RÉPERCUSSIONS PRÉVUES PAR
LE PROMOTEUR ET LES MESURES D’ATTÉNUATION
PROPOSÉES DANS L’ÉTUDE D’IMPACT
Le déboisement préalable
à la mise en place des éoliennes, du
poste de raccordement et des chemins totalise 357,7
ha, soit 5 % de la superficie du parc. À la
phase de démantèlement, le promoteur
s’engage à reboiser les superficies utilisées
pour les infrastructures du projet. Il en résulterait
une faible répercussion sur les peuplements
forestiers. Le déboisement aurait aussi un
impact sur les oiseaux nicheurs, en raison du bruit
et de la présence des travailleurs et de la
machinerie, mais selon le promoteur, le peu de superficie
utilisée pour les activités de construction
et le caractère intermittent, bref et ponctuel
du bruit engendré, constitueraient un impact
de faible importance. Toujours selon l’évaluation
du promoteur, le déboisement causerait également
une modification de faible répercussion sur
l’habitat des oiseaux et des chauves-souris.
Quant aux impacts visuels, les éoliennes qui
seraient visibles ne le seraient que partiellement
et de loin, en petit nombre dans les quelques points
de vue affectés. Le promoteur s’engage
à élaborer et à mettre en œuvre
un programme de suivi pendant la phase d’exploitation
du parc éolien, notamment pour la faune avienne,
le climat sonore et le paysage.
Selon l’étude d’impact,
aucune traverse de cours d’eau parmi les vingt
à être installées, ne le serait
à moins de 50 m en amont d’une frayère
afin de limiter les répercussions sur l’habitat
du poisson. Aussi, les lignes souterraines qui traverseraient
les cours d’eau seraient enfouies dans le remblai
au-dessus du ponceau, dans la mesure du possible.
Toujours selon l’étude d’impact,
les eaux souterraines, les milieux sensibles aux activités
humaines et les espèces végétales
à statut particulier ne subiraient pas d’impacts
significatifs liés au projet. Les impacts résiduels
sur les milieux physique et biologique, notamment
les sols, les eaux de surface, les peuplements forestiers
et la faune, sont jugés peu importants par
le promoteur.
Par mesures d’atténuation,
certains tronçons de sentiers de motoneige
et de VTT seraient déplacés et des mesures
seraient prises afin que les résidents et les
villégiateurs puissent accéder à
leurs chalets en tout temps. De plus, les travaux
seraient suspendus durant la semaine de chasse à
l’orignal.
Se situant en milieu forestier, l’augmentation
du bruit ambiant lors de la réalisation des
travaux serait de faible impact pour les résidents.
Pour ce qui a trait au bruit émis par un parc
éolien, les niveaux sonores produits, à
un point de réception donné, ne doivent
pas excéder 45 dBA le jour et 40 dBA la nuit.
Aussi, le parc a été configuré
de façon à ce qu’aucune personne
située à l’extérieur des
résidences unifamiliales ou des chalets ne
perçoive plus de 40 dBA en tout temps, en partie
du fait que plus de 500 m ont été maintenus
entre les habitations et les éoliennes lors
de la conception du projet.
Le projet aurait un impact positif
important sur le plan socioéconomique, notamment
par la création d’environ 200 emplois
en phase de construction et 20 emplois permanents
en phase d’exploitation. De plus, le coût
du projet est évalué à environ
288 millions de dollars, dont plus de 60 % serait
dépensé dans la région tel que
le prévoit les conditions de l’appel
d’offres, soit la MRC de Matane et dans la région
administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.