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Du 20 avril au 4 juin 2004 : consultation du dossier
et possibilité de requérir une audience publique

Québec, le 20 avril 2004 – Le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) rend publics aujourd’hui le 20 avril, à la demande du ministre de l’Environnement, M. Thomas J. Mulcair, l’étude d’impact et l’ensemble du dossier relatif au Programme décennal de dragage d’entretien des installations portuaires de la compagnie minière IOC à Sept-Îles par la compagnie minière IOC. Les documents sont accessibles à la population dans le cadre de la Période d’information et de consultation publiques qui débute, aujourd’hui, le 20 avril et se terminera le 4 juin 2004.

C’est durant cette période de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité ou tout organisme peut demander la tenue d’une audience publique auprès du ministre de l’Environnement. Le cas échéant, le ministre pourrait donner au BAPE le mandat d’enquêter et de consulter la population sur le projet. Une commission du BAPE serait alors formée par le président du BAPE pour mener à terme le mandat d’enquête et d’audience publique.

OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION SUR LE PROJET ?

Les citoyens peuvent se renseigner sur le projet en consultant l’étude d’impact réalisée par le promoteur et les autres documents décrivant le projet et, entre autres, ses répercussions sur l’environnement. À compter d’aujourd’hui, ces documents peuvent être consultés au bureau du BAPE à Québec, à la Bibliothèque centrale de l’Université du Québec à Montréal de même que dans le site Internet du BAPE au www.bape.gouv.qc.ca, sous la rubrique « Périodes d’information et de consultation publiques ». L’ensemble du dossier est également disponible aux endroits suivants :

  • Bibliothèque Louis-Ange Santerre, 500 avenue Jolliet ;
  • Conseil de bande de la communauté de Uashat-Maliotenam Shapupuam, 290, boul. des Montagnais.

Veuillez prendre note qu’un registre est disponible dans chacun des centres de consultation pour permettre aux citoyens qui le désirent d’y laisser leurs commentaires.

QUEL EST LE DROIT DU CITOYEN ?

Tout citoyen qui désire recevoir de l’information supplémentaire ou des précisions, obtenir l’avis d’experts sur le projet ou faire connaître son opinion et sa position à l’égard du projet peut faire une demande d’audience publique pendant la période d’information et de consultation publiques. Cette demande doit être transmise, par écrit, au plus tard le 4 juin 2004, au ministre de l’Environnement, M. Thomas J. Mulcair, au 675, boulevard René-Lévesque Est, 30e étage, Québec (Québec) G1R 5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs de sa demande et son intérêt par rapport au milieu touché par le projet.

LE PROJET

La compagnie minière Iron Ore Canada (IOC) propose de reconduire le programme décennal de dragage d’entretien de ses installations portuaires à Sept-Îles afin de maintenir une profondeur suffisante pour la navigation sécuritaire des bateaux servant au transbordement du minerai de fer. Les travaux de dragage seraient effectués sur une période de 10 ans. La fréquence des travaux au canal d’accès au Bassin des Remorqueurs serait au deux ans alors qu’elle serait plus irrégulière au Quai numéro 2, possiblement au quatre ans.

Le dragage se ferait à l’aide d’une benne preneuse. Les sédiments seraient transportés dans une barge à fond ouvrant jusqu’au site de rejet en eau libre situé à 600 mètres à l’est de la pointe nord-est de l’île Grande Basque et à 1,5 km du Quai numéro 2. Ce site de rejet est utilisé par la compagnie IOC depuis plus de 20 ans et est identifié comme tel sur les cartes de navigation. Les travaux seraient réalisés entre septembre et décembre et pourraient durer entre une et six semaines selon les conditions météorologiques. Ils pourraient aussi se faire en continu, soit 24 heures par jour. Les coûts du dragage varient entre 300 000$ et 450 000$ par année de dragage, notamment selon le volume à draguer, la disponibilité des équipements et la période de dragage.

Les répercussions prévues par le promoteur et les mesures d’atténuation proposées dans l’étude d’impact

Selon le promoteur, les principales répercussions négatives ont trait à la qualité de l’eau par la remise en suspension temporaire des sédiments ainsi qu’à la faune benthique en créant un déficit temporaire pendant le dragage des sédiments et leur rejet en eau libre. Selon l’étude d’impact, l’excavation des sédiments et leur rejet entraîneraient des effets négatifs de courte durée et de faible intensité puisque la récurrence des dragages depuis une vingtaine d’années aurait eu pour effet d’empêcher la recolonisation des espèces benthiques au même niveau que les colonies avoisinantes.

Pour chacun des impacts appréhendés, le promoteur, dans son étude d’impact, prévoit des mesures d’atténuation. Par exemple, il propose d’inspecter la machinerie avant son arrivée au site et de faire des inspections fréquentes; de manipuler avec soin les produits pétroliers et d’entreposer ces derniers à plus de 30 mètres de la rive; de mettre en application son plan d’urgence en cas de déversement avec la présence en tout temps sur le chantier d’une trousse d’urgence de récupération de produits pétroliers; d’identifier avec précision à l’aide d’un GPS la localisation du site de rejet, de respecter la zone de largage prévue et de vérifier que les barges circulent à l’intérieur des corridors prévus.

On note aussi dans l’étude d’impact que des mesures seraient prises pour interrompre les travaux temporairement si des mammifères marins sont aperçus à moins d’un kilomètre du site de dragage ou du site de rejet. De plus, le promoteur s’engage à informer la Garde côtière canadienne de la période des travaux afin qu’elle puisse diffuser les avis relatifs à la navigation. Par ailleurs, en ce qui a trait aux impacts sonores dans le cas où les travaux seraient effectués sur une période de 24 heures par jour, le promoteur effectuerait des mesures de bruit afin de documenter davantage cet impact, et ce, bien que celui-ci estime que la distance entre les sites de dragage et les résidences soit suffisante pour atténuer le bruit.

Pour le promoteur, le maintien de profondeurs sécuritaires à ses installations portuaires par un programme de dragage permettrait de faire bénéficier la communauté des retombées économiques positives liées au maintien d’au moins 500 emplois directs et indirects.

Les personnes désireuses d’obtenir plus de renseignements peuvent communiquer avec Line Lévesque, au numéro suivant : (418) 643-7447 poste 530 ou, sans frais, au 1 800 463-4732, ou par courrier électronique à l'adresse suivante : line.levesque@bape.gouv.qc.ca.

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Source : Line Lévesque
Chef du Service des communications





 
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