Du 17 août au 1er octobre
2004 : consultation du dossier
et possibilité de requérir une audience
publique
Québec, le 17 août
2004 – Le Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE) rend publics
aujourd’hui le 17 août, à la demande
du ministre de l’Environnement, M. Thomas J.
Mulcair, l’étude d’impact et l’ensemble
du dossier relatif au Projet d’aménagements
hydroélectriques de la Chute-Allard et des
Rapides-des-Cœurs par Hydro-Québec.
Les documents sont accessibles à la population
dans le cadre de la Période d’information
et de consultation publiques qui débute,
aujourd’hui, le 17 août et se terminera
le 1eroctobre 2004.
C’est durant cette période
de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité
ou tout organisme peut demander la tenue d’une
audience publique auprès du ministre de l’Environnement.
Le cas échéant, le ministre pourrait
donner au BAPE le mandat d’enquêter et
de consulter la population sur le projet. Une commission
du BAPE serait alors formée par le président
du BAPE pour mener à terme le mandat d’enquête
et d’audience publique.
OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION
SUR LE PROJET ?
Les citoyens peuvent se renseigner sur le projet en
consultant l’étude d’impact réalisée
par le promoteur et les autres documents décrivant
le projet et, entre autres, ses répercussions
sur l’environnement. À compter d’aujourd’hui,
ces documents peuvent être consultés
au bureau du BAPE à Québec, à
la Bibliothèque centrale de l’Université
du Québec à Montréal de même
que dans le site Internet du BAPE au www.bape.gouv.qc.ca,
sous la rubrique « Périodes d’information
et de consultation publiques ». L’ensemble
du dossier est également disponible aux endroits
suivants :
-
Bibliothèque municipale
de Wemotaci, École secondaire Waratinak,
20 rue Waratinak ;
-
Bibliothèque municipale
de La Tuque, 575, rue Saint-Eugène ;
-
Ville de Trois-Rivières,
1325, place de l’Hôtel-de-Ville.
Veuillez prendre note qu’un
registre est disponible dans chacun des centres de
consultation pour permettre aux citoyens qui le désirent
d’y laisser leurs commentaires.
QUEL EST LE DROIT DU CITOYEN
?
Tout citoyen qui désire recevoir de l’information
supplémentaire ou des précisions, obtenir
l’avis d’experts sur le projet ou faire
connaître son opinion et sa position à
l’égard du projet peut faire une demande
d’audience publique pendant la période
d’information et de consultation publiques.
Cette demande doit être transmise, par écrit,
au plus tard le 1er octobre 2004, au ministre
de l’Environnement, M. Thomas J. Mulcair, au
675, boulevard René-Lévesque Est, 30eétage,
Québec (Québec) G1R 5V7. Le requérant
doit y indiquer les motifs de sa demande et son intérêt
par rapport au milieu touché par le projet.
LE PROJET
Hydro-Québec propose de construire deux nouveaux
aménagements hydroélectriques aux sites
de la chute Allard et des rapides des Cœurs situés
dans le tronçon de la rivière Saint-Maurice
compris entre le Réservoir Gouin et le Réservoir
Blanc. Ces aménagements seraient respectivement
à 120 km et à 108 km de route au nord-ouest
de La Tuque. L’accès aux sites des ouvrages
se ferait par la route 25 et par des chemins forestiers
existants. Les centrales auraient une puissance totale
d’environ 138 mégawatts (MW) et ne modifieraient
pas la gestion de la rivière. Selon les prévisions,
leur construction débuterait au printemps de
2005 et leur mise en service devrait avoir lieu en
2007 et en 2008. Le coût total de réalisation
du projet est estimé à 680 millions
de dollars.
L’aménagement de la
Chute-Allard comprendrait deux barrages-poids situés
de part et d’autre de la prise d’eau de
la centrale, un évacuateur de crues à
vannes gonflables et un évacuateur de crues
à vannes verticales ainsi qu’une centrale
en surface équipée de six groupes turbines-alternateurs.
La centrale serait exploitée au fil de l’eau
sous une hauteur de chute d’environ 17 m, son
débit d’équipement serait de 396
m3/s et sa puissance installée de
62 MW produirait, en moyenne, 369 gigawattheures (GWh)
annuellement. La retenue créée par le
barrage s’étendrait sur 5,1 km jusqu’à
la réserve de Wemotaci. Le bief serait exploité
au niveau de 346 m, ce qui ennoierait une superficie
d’environ 2 km2. L’aménagement
des Rapides-des-Cœurs comprendrait un barrage
en enrochement d’environ 20 m de hauteur, deux
barrages-poids situés de part et d’autre
de la prise d’eau de la centrale, un évacuateur
de crues à vannes verticales et une centrale
en surface équipée de six groupes turbines-alternateurs.
Cette centrale serait exploitée au fil de l’eau
sous une hauteur de chute d’environ 22 m. Son
débit d’équipement serait de 396
m3/s et sa puissance installée serait
de 76 MW pour une production annuelle moyenne 481
GWh. La retenue créée par le barrage
s’étendrait sur 22 km jusqu’à
la hauteur de la station ferroviaire de Vandry. Le
niveau normal du bief serait de 299,5 m, ce qui ennoierait
une superficie d’environ 3,7 km2.
Les répercussions prévues par
le promoteur et les mesures d’atténuation
proposées dans l’étude d’impact
Les principaux impacts prévus
par le promoteur seraient liés à la
perte d’habitats terrestres et de milieux humides
en phase de construction et à la modification
du milieu aquatique qui passerait d’un milieu
de rivière à un milieu à écoulement
plus lent, ce qui aurait une incidence sur la production
de la faune aquatique. Ainsi, les habitats et les
frayères de certaines espèces de poissons
seraient perdus ou modifiés. Le promoteur propose
des mesures d’atténuation qui permettraient
le rétablissement de la végétation
riveraine sur le pourtour des biefs, la création
d’un milieu humide dans le bief des Rapides-des-Cœurs,
le rétablissement des fonctions écologiques
de la plaine alluviale de Wemotaci ainsi que l’aménagement
de nouveaux habitats et de nouvelles frayères
pour compenser les pertes de certaines espèces
de poissons. Toujours selon l’étude d’impact,
le projet, en phase de construction, perturberait
les activités pratiquées par les villégiateurs
ainsi que par les membres de la communauté
autochtone de Wemotaci. Quelques infrastructures,
dont un chalet et un tronçon de la voie ferrée
du CN, seraient également touchées par
la mise en eau des biefs. De plus, la mise en place
des ouvrages altérerait le paysage de la rivière
Saint-Maurice aux sites de la chute Allard et des
rapides des Cœurs. Enfin, le projet aurait des
retombées économiques de l’ordre
de 121 millions de dollars pour la Mauricie.
Les personnes qui désirent
obtenir plus de renseignements peuvent communiquer
avec
Mme Catherine Roberge, au numéro
suivant : (418) 643-7447 ou, sans frais, au 1 800
463-4732, ou par courrier électronique à
l'adresse suivante : catherine.roberge@bape.gouv.qc.ca.
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Source : Catherine Roberge
Conseillère en communication
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