Du 28 octobre au 12 décembre : consultation
du dossier et
possibilité de requérir une audience
publique
Québec, le 28 octobre
2003 – Le Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE) rend publics
aujourd’hui le 28 octobre, à la demande
du ministre de l’Environnement, M. Thomas J.
Mulcair, l’étude d’impact et l’ensemble
du dossier relatif au projet d’implantation
d’une usine de traitement de la brasque usée
à Saguenay, arrondissement de Jonquière,
par le Groupe Alcan Métal primaire. Les
documents sont accessibles à la population
dans le cadre de la Période d’information
et de consultation publiques qui débute
aujourd’hui, le 28 octobre, et se terminera
le 12 décembre 2003.
C’est durant cette période
de 45 jours que tout citoyen, tout groupe, toute municipalité
ou tout organisme peut demander la tenue d’une
audience publique auprès du ministre de l’Environnement.
Le cas échéant, le ministre pourrait
donner au BAPE le mandat d’enquêter et
de consulter la population sur le projet. Une commission
du BAPE serait alors formée par le président
du BAPE pour mener à terme le mandat d’enquête
et d’audience publique.
OÙ CONSULTER LA DOCUMENTATION
SUR LE PROJET?
Les citoyens peuvent se renseigner sur le projet en
consultant l’étude d’impact réalisée
par le promoteur et les autres documents décrivant
le projet et, entre autres, ses répercussions
sur l’environnement. À compter d’aujourd’hui,
ces documents peuvent être consultés
au bureau du BAPE à Québec, à
la Bibliothèque centrale de l’Université
du Québec à Montréal de même
que dans le site Internet du BAPE au www.bape.gouv.qc.ca,
sous la rubrique « Périodes d’information
et de consultation publiques ». L’ensemble
du dossier est également disponible aux endroits
suivants :
Veuillez prendre note qu’un
registre est disponible dans chacun des centres de
consultation pour permettre aux citoyens qui le désirent
d’y laisser leurs commentaires.
QUEL EST LE DROIT DU CITOYEN?
Tout citoyen qui désire recevoir de l’information
supplémentaire ou des précisions, obtenir
l’avis d’experts sur le projet ou faire
connaître son opinion et sa position à
l’égard du projet peut faire une demande
d’audience publique pendant la période
d’information et de consultation publiques.
Cette demande doit être transmise, par écrit,
au plus tard le 12 décembre 2003,
au ministre de l’Environnement, M. Thomas J.
Mulcair, au 675, boulevard René-Lévesque
Est, 30e étage, Québec (Québec)
G1R 5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs
de sa demande et son intérêt par rapport
au milieu touché par le projet.
LE PROJET
Le promoteur, Alcan Groupe Métal primaire,
propose de construire une usine de traitement de la
brasque usée à Jonquière. La
brasque usée qui est considérée
comme une matière résiduelle dangereuse
constitue le revêtement protecteur des cuves
d’électrolyse utilisées pour la
production de l’aluminium. L’usine serait
située à l’intérieur du
Complexe industriel de Jonquière, à
l’emplacement actuel du bâtiment 311,
sur un site d’une superficie totale de 8 235
m2. Elle aurait une capacité annuelle maximale
de 80 000 tonnes de brasque usée et serait
approvisionnée par les six alumineries d’Alcan
au Québec, de ses inventaires de brasque entreposée
à Jonquière, d’autres alumineries
du Québec ainsi que d’usines d’Alcan
hors Québec. Le traitement de la brasque usée
se ferait à partir d’un procédé
hydrométallurgique qui permet de la transformer
en produits pouvant éventuellement être
utilisés comme matière première
dans différentes industries. La brasque usée
serait transportée dans des conteneurs par
train ou par camion, jusqu’à la future
usine.
Le projet comprend également
un site d’entreposage du résidu (solide
composé de carbones et d’inertes) résultant
du traitement de la brasque usée. Ce sous-produit
pourrait être éventuellement valorisé,
sinon l’aire d’entreposage se transformerait
en site d’enfouissement. Le site d’entreposage,
aménagé à proximité de
l’entrepôt actuel de la brasque usée,
aurait une capacité d’entreposage pour
une période de 5 ans, à raison de 65
000 tonnes de carbones et d’inertes par année.
Ces derniers y seraient acheminés de façon
intensive, deux fois par année, à l’automne
et au printemps.
Le promoteur prévoit débuter
les travaux de construction de l’usine dès
l’obtention des autorisations gouvernementales.
Ces travaux s’échelonneraient sur une
période d’environ 24 mois. Le coût
du projet est estimé à 150 millions
de dollars.
Les répercussions prévues par
le promoteur et les mesures d’atténuation
proposées dans l’étude d’impact
Selon le promoteur, en ce qui a trait aux impacts
relatifs à l’exploitation de l’usine,
des émissions atmosphériques de substances
tel que l’ammoniac, le dioxyde de soufre, le
dioxyde d’azote et le monoxyde de carbone pourraient
modifier la qualité de l’air. Comme mesures
d’atténuation, le promoteur prévoit,
entre autres, l’installation de dépoussiéreurs
et de brûleurs à combustion étagée
lors de la construction de l’usine. Quant aux
impacts relatifs au transport de la brasque usée
qui serait acheminée vers l’usine à
l’intérieur de conteneurs étanches
et ventilés spécialement conçus
pour la brasque usée, principalement par chemin
de fer, l’éventualité d’un
déversement accidentel pourrait affecter le
milieu naturel. Afin d’atténuer cet éventuel
impact, le promoteur prévoit, entre autres,
l’utilisation de transporteurs autorisés
pour le transport de matières dangereuses.
Toujours selon le promoteur, en ce qui concerne les
répercussions sur le milieu sonore, l’aménagement
et l’exploitation du site d’entreposage,
ainsi que l’ensemble du transport relatif à
ces deux activités entraîneraient des
impacts faibles pour les plus proches résidences
du chemin de la Réserve. Il propose comme mesure
d’atténuation pour le secteur localisé
dans un rayon de 300 mètres de la limite du
site d’entreposage, la mise en place d’une
plantation arbustive. Quant aux impacts sur le milieu
visuel, l’aménagement du site d’entreposage
modifierait le paysage pour, entre autres, les résidences
bordant le chemin de la Réserve. Comme mesure
d’atténuation, le promoteur compte implanter
un écran visuel qui masquerait la présence
du site et ce, seulement lorsque la décision
de transformer le site d’entreposage en site
d’enfouissement serait prise.
Enfin, en ce qui a trait aux répercussions
positives, selon le promoteur, le projet entraînerait
des retombées économiques annuelles
au Saguenay—Lac-Saint-Jean de l’ordre
de 5,8 millions de dollars en terme de salaires.
Les personnes désireuses d’obtenir
plus de renseignements peuvent communiquer avec Rosemary
Al-Hayek, au numéro suivant : (418) 643-7447
ou, sans frais, au 1 800 463-4732, ou par courrier
électronique à l'adresse suivante :
rosemary.al-hayek@bape.gouv.qc.ca
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Source : Rosemary Al-Hayek,
Conseillère en communication