C'EST LE TEMPS DE S'INFORMER
Québec, le 25 février
2003 – Le Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE) rend accessible
à la population, à la demande du ministre
d’État aux Affaires municipales et à
la Métropole, à l’Environnement
et à l’Eau et ministre de l’Environnement,
M. André Boisclair, l’étude d’impact
concernant le projet de régularisation
des crues du bassin versant du lac Kénogami
par le ministère des Ressources naturelles
du Québec.
La consultation publique
À compter d’aujourd’hui,
et ce, pour une période de 45 jours, soit du
25 février au 11 avril 2003, l’étude
d’impact et les autres documents décrivant
le projet et ses répercussions sur l’environnement
peuvent être consultés au bureau du BAPE
à Québec de même qu’à
la bibliothèque centrale de l’Université
du Québec à Montréal. L’ensemble
du dossier est également disponible aux endroits
suivants :
Il est aussi possible de consulter
le site Internet du BAPE www.bape.gouv.qc.ca, à
la rubrique « Périodes d’information
et de consultation publiques ».
La rencontre d’information
Des représentants du BAPE
animeront une séance d’information publique,
avec la partici-pation du promoteur et du ministère
de l’Environnement. Cette séance se tiendra
le mardi 18 mars, à compter de 19 h 30, à
la Salle Jonquière du Holiday Inn Saguenay,
2675, boul. du Royaume à Saguenay (arrondissement
Jonquière). Les personnes participant à
ces séances pourront alors s’informer
sur toute question concernant le projet, l’étude
d’impact ou la procédure d’évaluation
et d’examen des impacts sur l’environnement.
La demande d’audience
publique
Toute personne, tout groupe ou toute
municipalité qui le désire peut faire
une demande d’audience publique pendant la période
d’information et de consultation publiques.
Cette demande doit être transmise, par écrit,
au plus tard le 11 avril 2003, au
ministre d’État aux Affaires municipales
et à la Métropole, à l’Environnement
et à l’Eau et ministre de l’Environnement,
M. André Boisclair, au 675, boulevard René-Lévesque
Est, 30e étage, Québec (Québec),
G1R 5V7. Le requé-rant doit y indiquer les
motifs de sa demande et son intérêt par
rapport au milieu touché.
Le projet
Le projet consiste à réaliser
des infrastructures qui permettraient de régulariser
les crues du bassin versant du lac Kénogami,
situé près de la ville de Saguenay,
et d’assurer ainsi la sécurité
du public. Le projet comprend cinq composantes : la
modernisation des évacuateurs de crues des
ouvrages du lac Kénogami; la création
d’un réservoir de rétention des
crues sur la rivière Pikauba, à 30,2
km en amont du lac Kénogami; l’aménagement
d’un seuil dans la rivière aux Sables;
la consolidation et le rehaussement des digues du
pourtour du lac Kénogami et la mise en place
d’un système amélioré de
gestion prévisionnelle. La première
phase du projet, en cours de réalisation, comporte
l’amélioration des évacuateurs
de crues existants et le déploiement d’instruments
de mesure additionnels dans le bassin versant. La
seconde phase, visée par la présente
étude d’impact sur l’environnement,
engloberait les ouvrages du réservoir Pikauba,
du lac Kénogami et de la rivière aux
Sables de même que la mise en place du système
de gestion prévisionnel.
Le coût de la seconde phase
est estimé à 147,2 millions de dollars.
Celle-ci nécessiterait en main d’œuvre
l’équivalent de 550 années-personnes
sur trois ans. L’ensemble des composantes du
projet seraient en place en décembre 2005.
Les répercussions
prévues par le promoteur
et les mesures d’atténuation proposées
dans l’étude d’impact
Selon l’étude d’impact
du ministère des Ressources naturelles, les
principaux impacts du projet concerneraient la création
du réservoir Pikauba, l’excavation dans
la rivière aux Sables et la consolidation et
le rehaussement des ouvrages de retenue sur le pourtour
du lac Kénogami.
La création du réservoir
Pikauba dans la réserve faunique des Laurentides
provoquerait, selon le promoteur, la formation de
falaises vives et de zones d’éboulement
mineur sur 22 % du pourtour du réservoir. Par
ailleurs, 1200 ha de forêt productive seraient
perdus. En ce qui touche la faune et la flore, 500
ha de milieux humides et 1100 ha d’habitat forestier
seraient également détruits. Une diminution
de la production d’ombles de fontaine serait
causée par la création d’un obstacle
permanent entre les aires d’alimentation et
les aires de fraies ainsi que par l’inondation
de tributaires de la rivière Pikauba. La consommation
d’ombles de fontaine et de meunier devrait être
restreinte pendant 10 ans en raison de la hausse de
leur teneur en mercure. Comme mesures d’atténuation,
le promoteur propose la mise en œuvre d’un
plan de compensation ainsi que d’un programme
de gestion du risque pour la santé.
L’excavation dans la rivière
aux Sables provoquerait la disparition de portions
de terrain pour 13 propriétés. Le paysage
serait également modifié dans le tronçon
excavé. Comme mesures d’atténuation,
le promoteur propose la conclusion d’ententes
négociées avec les propriétaires
touchés ainsi que le réaménagement
des berges.
La consolidation et le rehaussement
des ouvrages de retenue sur le pourtour du lac Kénogami
entraîneraient la perte de 150 m2 d’habitat
de la faune aquatique aux digues de Creek Outlet.
Ces travaux causeraient également une obstruction
permanente du champ visuel des résidants du
côté nord du chemin du Quai à
la suite du rehaussement de la route et de la digue
de la Coulée-Gagnon. Comme mesures de compensation,
le promoteur propose la création d’une
nouvelle frayère au lac à Louis ainsi
que la conclusion d’ententes négociées
avec les propriétaires touchés.
À propos des répercussions
positives, selon le promoteur le mode de gestion prévu
du lac Kénogami permettrait aux propriétaires
riverains d’aménager leurs berges en
fonction d’un niveau d’eau plus stable.
Le maintien d’un niveau stable pendant la période
estivale favoriserait aussi le développement
résidentiel et de la villégiature ainsi
que des équipements récréatifs
et touristiques publics. La pêche sportive tirerait
avantage d’une augmentation du nombre de salmonidés.
L’excavation de la rivière aux Sables
aurait pour conséquence de créer un
milieu plus favorable pour l’omble de fontaine
et la ouananiche. Par ailleurs, le projet améliorerait
les conditions de navigation sur la rivière.
Enfin, des 147,2 millions de dollars d’investissement
qu’apporterait le projet, 113,3 millions seraient
consacrés aux travaux de construction, dont
une grande part serait réalisée par
des entreprises et des travailleurs de la région.
Les personnes désireuses d’obtenir
plus de renseignements peuvent communiquer avec Robert
Fournier, au numéro suivant : (418) 643-7447
ou, sans frais, au 1 800 463-4732, ou par courrier
électronique à l'adresse suivante :
robert.fournier@bape.gouv.qc.ca
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SOURCE : Robert Fournier, conseiller en communication