C'EST LE TEMPS DE S'INFORMER
Québec, le 4 mars
2003 – Le Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE) rend accessible
à la population, à la demande du ministre
d'État aux Affaires municipales et à
la Métropole, à l'Environnement et à
l'Eau et ministre de l’Environnement, M. André
Boisclair, l’étude d’impact concernant
le projet d’établissement d’un
lieu d’enfouissement sanitaire à Matane
par la Régie intermunicipale d’élimination
des matières résiduelles des MRC de
La Haute-Gaspésie, de Matane, de La Matapédia
et de La Mitis.
La consultation du dossier
À compter d’aujourd’hui
et ce, pour une période de 45 jours, soit du
4 mars au 18 avril 2003, l’étude d’impact
et les autres documents décrivant le projet
et ses répercussions sur l’environnement
peuvent être consultés au bureau du BAPE
à Québec ainsi qu’à l’Université
du Québec à Montréal. L’ensemble
du dossier est également disponible aux endroits
suivants :
– Bibliothèque municipale
de Matane (Fonds de solidarité FTQ), 520 avenue
Saint-Jérôme;
– Bibliothèque de l’Université
du Québec à Rimouski, 300, allée
des Ursulines.
Il est aussi possible de consulter
le site Internet du BAPE www.bape.gouv.qc.ca, à
la rubrique « Périodes d’information
et de consultation publiques ».
La rencontre d’information
Une représentante du BAPE
animera une séance d’information publique,
avec la participation du promoteur et du ministère
de l’Environnement. Cette séance se tiendra
le mardi 25 mars 2003, à compter de
19 h 30, au Riôtel Matane, salles Saint-Laurent
et Saint-Jérôme, 250, avenue du Phare
Est. Les personnes participant à cette
séance pourront alors s’informer sur
toute question concernant le projet, l’étude
d’impact ou la procédure d’évaluation
et d’examen des impacts sur l’environnement.
La demande d’audience
publique
Toute personne, groupe ou municipalité
peut faire une demande d’audience publique pendant
la période d’information et de consultation
publiques. Cette demande doit être transmise,
par écrit, au plus tard le 18 avril
2003, au ministre d'État aux Affaires
municipales et à la Métropole, à
l'Environnement et à l'Eau et ministre de l’Environnement,
M. André Boisclair, 675, boul. René-Lévesque
Est, 30e étage, Québec, G1R
5V7. Le requérant doit y indiquer les motifs
de sa demande et son intérêt par rapport
au milieu touché.
Le projet
Afin d’éliminer les matières résiduelles
produites dans certaines des municipalités
des MRC de La Haute-Gaspésie, de Matane, de
La Matapédia et de La Mitis, la Régie
intermunicipale d’élimination des matières
résiduelles, formée de ces MRC, propose
d’établir un lieu d’enfouissement
sanitaire (LES) à Matane. Ces municipalités
représentent une clientèle de 64 000
personnes environ, soit 82% de la population totale
des quatre MRC.
Le lieu d’enfouissement sanitaire
serait situé sur des terrains adjacents au
sud-ouest du LES actuel de la ville de Matane. Le
LES aurait une superficie totale d’environ 50
hectares, dont 20 hectares serviraient à l’aire
d’enfouissement pour la première phase
d’exploitation qui serait de 25 ans. En considérant
une moyenne annuelle de 67 000 m3 (40 000 tonnes),
la durée de vie du site est estimée
à 52 ans. Parmi les aménagements proposés,
l’étude d’impact mentionne l’utilisation
d’un écran périphérique
d’étanchéité afin d’imperméabiliser
le LES. Les eaux de lixiviation passeraient dans la
station d’épuration des eaux usées
de la ville de Matane puis elles seraient rejetées
dans le fleuve Saint-Laurent. Enfin, le LES serait
équipé d’un système actif
de captage du biogaz. Celui-ci serait par la suite
détruit par une torchère mise en service
à partir de la quatrième année
d’exploitation du site.
Le coût total du projet est
évalué à 20 millions de dollars
environ. Sous réserve d’obtenir dans
les meilleurs délais les autorisations nécessaires,
le site d’enfouissement débuterait ses
activités au cours de l’automne 2003.
Les répercussions
prévues par le promoteur et les mesures d’atténuation
proposées dans l’étude d’impact
Selon le promoteur, lors de la construction
du LES, les travaux entraîneraient, entre autres,
une augmentation du camionnage et l’utilisation
de machinerie près du site projeté.
Ces activités génèreraient des
poussières, des gaz d’échappement,
du bruit ainsi qu’un plus grand risque d’accidents
autant à l’intérieur du site que
sur les routes y donnant accès. Pour atténuer
ces effets, le promoteur suggère quelques mesures,
notamment l’arrosage du chemin de gravier en
période sèche afin de limiter les poussières,
ainsi que l’installation d’une signalisation
adéquate pour annoncer les travaux et le passage
des camions et de la machinerie lourde à l’entrée
du site.
Pendant la phase d’exploitation,
l’enfouissement des ordures provoquerait la
prolifération d’espèces animales
nuisibles (rongeurs, certains oiseaux et insectes).
L’étude d’impact mentionne que
les goélands représentent un risque
pour la santé publique, car leur présence
peut augmenter la pollution de l’eau de surface.
Le promoteur propose d’utiliser des dispositifs
pour effrayer les goélands et de recourir aux
produits contre la vermine au besoin. De plus, le
promoteur mentionne que l’exploitant du site
devrait s’assurer d’effectuer le recouvrement
journalier dès que l’enfouissement des
déchets est terminé. Cette mesure permettrait
également de réduire les odeurs liés
à l’enfouissement. Quant à la
qualité des eaux, un suivi de celles-ci serait
instauré afin de détecter tout risque
de contamination.
En ce qui concerne la fermeture du
site, l’étude d’impact indique
entre autres que le site serait recouvert de matériel
meuble et d’un revêtement imperméable
en vue de réduire la contamination possible
des eaux de surface. De plus, le LES serait revégétalisé
pour améliorer l’aspect visuel du site.
Les personnes intéressées
à obtenir plus d’information peuvent
communiquer avec Karine Lavoie, au (418) 643-7447
ou, sans frais, au 1 800 463-4732, ou par courrier
électronique à l'adresse suivante :
karine.lavoie@bape.gouv.qc.ca
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SOURCE : Karine Lavoie
Conseillère en communication