N° didentification : GQM00256
COMMUNIQUÉ 4
Rapport de la Commission sur la gestion de leau au Québec
LA COMMISSION SOPPOSE À LA PRIVATISATION
DES SERVICES DEAU MUNICIPAUX
Québec, le 3 mai 2000 Dans son rapport intitulé L'eau, ressource à protéger, à partager et à mettre en valeur, la Commission sur la gestion de l'eau au Québec soppose à la privatisation des équipements municipaux de traitement de l'eau. Pour la Commission, " il sagit là dun bien collectif qui doit le rester. Au surplus, il y a un consensus au Québec sur ce point ". Aucune municipalité na manifesté ses intentions de vendre son réseau d'aqueduc ou dégout.
Quant à la gestion des ouvrages, diverses formes de partenariat sont possibles et existent déjà comme la sous-traitance ou des contrats de gestion à court terme. " La Commission nest pas favorable à une impartition poussée des services municipaux de l'eau dans le sens de laffermage ou de la concession à long terme ".
Si une municipalité voulait sengager dans des contrats d'affermage ou de société déconomie mixte à long terme, la Commission estime quune telle décision devrait être soumise à un référendum local puisque de tels contrats supposent des modifications aux pratiques démocratiques locales et changent le rôle des élus dans la prestation des services municipaux.
La Commission estime que le dossier le plus épineux en ce qui touche les équipements municipaux est celui de la pérennité des infrastructures daqueduc et dégout. Dans beaucoup de villes, les infrastructures sont vieillissantes et demandent des interventions durgence. Or, ces travaux sont coûteux et peu rentables au plan politique, les villes préférant développer de nouveaux réseaux plutôt que dentretenir et de rénover les réseaux vieillissants. On évalue actuellement les besoins de réhabilitation à 600 millions $ par année pendant 15 ans, cest-à-dire 9 milliards $. La situation est particulièrement urgente à Montréal où 27 % du réseau d'aqueducs a plus de 80 ans et où les fuites deau sont estimées à plus de 40 %.
La Commission juge donc opportune la mise en place dun programme de rénovation des infrastructures municipales subventionné par les gouvernements québécois et fédéral. Elle juge également essentiel que " le gouvernement du Québec autorise ou oblige les municipalités à constituer des fonds réservés à la pérennité des infrastructures, à intégrer des prévisions d'investissement dans la comptabilité de l'eau et à procéder aux travaux de réhabilitation ou de réfection lorsque cela est nécessaire ".
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SOURCE :
Serge Labrecque, agent dinformation
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