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LE RAPPORT DU BAPE EST MAINTENANT PUBLIC

Québec, le 17 mars 2006 - À la demande du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs , M. Claude Béchard, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) rend public aujourd’hui son rapport d’enquête et d’audience publique sur le Projet d’aménagement de la promenade Samuel-De Champlain entre le pont Pierre-Laporte et la côte de l’Église à Québec par la Commission de la capitale nationale du Québec. Ce mandat d’enquête et d’audience publique a débuté le 14 novembre 2005. La commission, chargée de l’examen du projet, était présidée par M. William J. Cosgrove, secondé par M. John Haemmerli, commissaire.

Au terme de la consultation publique qu’elle a menée et de l’analyse effectuée conformément à son mandat, la commission du BAPE estime que le projet de la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) prévu pour 2008 est justifié, avec toutefois une réserve liée au contrôle de la vitesse et à condition que des améliorations y soient apportées. La commission constate que le projet s’inscrit dans l’objectif de redonner le fleuve aux Québécois, objectif qui fait consensus à l’échelle régionale.

Le boulevard et la promenade Samuel-De Champlain

Selon la commission, le secteur prévu pour l’aménagement de la promenade Samuel-De Champlain « est le seul qui permet de libérer des superficies importantes et d’un seul tenant en bordure du fleuve entre le pont Pierre-Laporte et la place Royale ». L’achat et le dégagement de terrains en rive ainsi que leur décontamination ont reçu l’assentiment général des participants à l’audience publique. La plupart des participants à l’audience ont également consenti au déplacement du boulevard Champlain et à la réduction de la vitesse. La commission juge que la réappropriation publique des berges ne peut se réaliser sans une telle intervention. Le promoteur a démontré que la réduction de vitesse prévue n’aurait peu ou pas d’effet sur le temps de parcours et sur la capacité du tronçon routier. Par contre, l’efficacité des mesures visant à réduire la vitesse n’a pas été établie de façon convaincante. Pour la commission, l’efficacité de ces mesures est essentielle à la réussite du projet,  à condition qu’elles ne nuisent pas à la fluidité du trafic.

Le retour au fleuve

Il apparaît essentiel que le retour au fleuve, objectif principal du projet, passe par une réappropriation de l’usage de l’eau. À cet effet, « la commission est d’avis que les ressources du projet devraient être investies prioritairement dans des interventions favorisant les usages directs du fleuve ». À cet égard, les riverains, résidants, voisins et organismes intéressés à la pratique d’activités sur la promenade ont formulé un éventail de demandes et de propositions pour la mise en valeur des terrains et des équipements, de même que du patrimoine historique et naturel du secteur. La commission considère que ces partenaires potentiels devraient pouvoir contribuer à l’aménagement de la promenade dans le cadre d’un groupe de discussion ou de coordination.

Considérant que l’enrochement de la berge présente certaines difficultés, « la commission est d’avis que le quai Irving et le parc de la Jetée constituent des atouts majeurs et qu’il est essentiel que l’aménagement de ces lieux vise à y développer la plus grande diversité possible d’usages du fleuve ». Plus précisément, « la commission salue le choix du quai Irving comme pôle d’accueil, d’animation, d’observation, d’accès au fleuve et de pivot pour l’établissement d’un lien nautique vers la rive sud. Elle est d’avis que la mise en valeur conjointe du terrain adjacent de l’ancien incinérateur de Sillery, en collaboration avec les différents usagers visés, permettrait de consolider cette vocation et d’en optimiser le potentiel d’utilisation ».

Compte tenu de la proximité et de l’accessibilité du parc de la Jetée pour les résidants de Sillery, ainsi que de son potentiel comme lieu d’accueil et d’accès au fleuve, « la commission est d’avis que la CCNQ devrait accorder à sa mise en valeur une attention et des efforts analogues à ceux consacrés au quai Irving ».

Entre ces deux sites, divers aménagements sont possibles. Pour la commission, le projet de grève et d’épis, abandonné en 2002 par la CCNQ alors que les autorisations requises avaient été obtenues, devrait renaître. Le promoteur devrait également « examiner un éventail de mesures de nature à rendre les berges plus accueillantes ». Par ailleurs, la commission est d’avis que la qualité de l’eau doit être appropriée pour y permettre la reconquête d’activités aquatiques de contact primaire (comme la natation ou la planche à voile) dans le fleuve tout au long du boulevard Champlain, d’autant que de tel les activités y ont déjà cours.

Finalement, la commission constate, dans une optique plus large, « l’absence de coordination entre les acteurs régionaux pour la mise en œuvre d’un plan d’aménagement intégré du littoral ». De l’avis de la commission, « la Communauté métropolitaine de Québec serait l’autorité la mieux placée pour assurer la coordination » d’un tel plan et la mise en œuvre commune des projets dans la région.

Le patrimoine historique et naturel

De l’avis de la commission, la mise en valeur de la falaise contribuerait à la célébration du patrimoine historique et naturel. De plus, l’aménagement prévu du boisé Irving et la mise en valeur des sites et des vestiges archéologiques, de pair avec les partenaires intéressés, permettraient également de poursuivre ces mêmes objectifs. Selon la commission, le promoteur devrait aussi prendre les dispositions nécessaires afin « d’assurer la pérennité et même la mise en valeur de la pêche traditionnelle à l’anguille ».

La disponibilité du rapport

Le rapport d’enquête et d’audience publique sur le Projet d’aménagement de la promenade Samuel-De Champlain entre le pont Pierre-Laporte et la côte de l’Église à Québec par la Commission de la capitale nationale du Québec est maintenant disponible . Vous pouvez le consulter dans les centres de documentation du BAPE, dans les centres de consultation ouverts dans le milieu visé de même que dans le site Internet du BAPE à l’adresse suivante : www.bape.gouv.qc.ca. Vous pouvez également en faire la demande au bureau du BAPE, soit en communiquant par courriel à l’adresse suivante : communication@bape.gouv.qc.ca, soit en composant le 418 643-7447 ou, sans frais, le 1 800 463-4732.

Rappelons qu’au cours de la première partie de l’audience publique la commission a tenu trois séances publiques à l’hôtel Gouverneur de Sainte-Foy. En deuxième partie, trois séances publiques ont permis à la commission de recevoir 28 mémoires et une intervention orale de la part des personnes, des groupes, des organismes et des municipalités intéressés par ce projet.

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Source : Jean-Sébastien Fillion, conseiller en communication
418 643-7447 ou 1 800 463-4732 poste 538
jean-sebastien.fillion@bape.gouv.qc.ca

 
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