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VERS UNE PRODUCTION PORCINE SOCIALEMENT ACCEPTABLE
PAR LA PRISE EN CONSIDÉRATION DE LA SANTÉ

Québec, le 30 octobre 2003. – Au terme de son analyse et de sa réflexion, la Commission chargée de la consultation publique sur le développement durable de la production porcine au Québec a formulé un certain nombre de constats, d’avis et de recommandations portant sur les conditions dans lesquelles la production porcine devraient s’exercer de manière à assurer son acceptabilité sur le plan social. Ces conditions touchent divers aspects, dont la prise en compte de la santé. En ce domaine, la Commission constate, d’une part, les lacunes dans notre connaissance des effets potentiels de la production porcine sur la santé et, d’autre part, la difficulté pour les populations touchées par la question d’avoir accès à l’information. Par ailleurs, considérant l’innocuité des produits du porcs, la Commission recommande d’interdire l’usage des farines carnées dans l’alimentation des porcs et celui des antibiotiques comme facteur de croissance.

En ce qui concerne la santé, la Commission en est venue à la conclusion que, dans l’état actuel des connaissances en santé publique, les données disponibles ne sont pas suffisamment précises et scientifiquement fondées pour interdire la production porcine au Québec, en recommander l’abandon, ou pour proposer des normes de distance séparatrice. Par conséquent, il importe de reconnaître la marge considérable d’incertitude en ce qui concerne les effets sur la santé, soit parce que les effets directs sur la santé sont insuffisamment connus, soit parce que le caractère diffus de la pollution rend difficile la détermination de la responsabilité propre à chacun des acteurs.

La Commission juge qu’il faut accentuer les efforts qui visent à faire des études et de la recherche sur la détermination des sources de contamination de l’eau et sur l’évaluation des risques auxquels est exposée la population. De manière plus précise, elle recommande de faire des études sur les taux d’exposition des populations aux contaminants atmosphériques dans les milieux à forte concentration de production porcine et que soit faite une étude épidémiologique sur l’impact de la pollution de l’air provenant d’activités de la production porcine sur la santé des populations exposées. Cela étant dit, les risques potentiels pour la santé publique justifient toutefois d’intervenir, dès maintenant, sur la production en vue de diminuer les sources d’émission atmosphérique dans le bâtiment et à l’épandage.

Par ailleurs, il est essentiel d’assurer aux populations touchées par la question une information rigoureuse et transparente sur l’état des risques pour la santé associés à la production porcine. De plus, les risques psychosociaux attribuables au conflit social généré par la production porcine et sa contestation exigent une modification du processus de prise de décision pour permettre à ces populations un meilleur accès aux décisions qui déterminent leur cadre de vie.

De manière plus particulière, en ce qui concerne l’innocuité des produits du porc, la Commission recommande au gouvernement du Québec de prendre les mesures nécessaires pour que l’usage de farine de viande et d’os d’origine animale soit interdit dans l’alimentation du porc dans un délai raisonnable. Elle lui recommande aussi de prendre les mesures nécessaires pour que l’usage d’antibiotiques comme facteurs de croissance soit interdit en production porcine. Finalement, la Commission recommande que le gouvernement, en collaboration avec les partenaires du secteur porcin, accélère la mise sur pied d’un système de traçabilité pour le porc.

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Sources :
Daniel Bérubé, conseiller en communication
et
Alexandra Dufresne, conseillère en communication
(418) 643-7447 ou 1 800 463-4732
Courriel : communication@bape.gouv.qc.ca




 
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