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Le rapport du BAPE est maintenant public

Québec, le 14 novembre 2005 – À la demande du ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, M. Thomas J. Mulcair, le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) rend public aujourd’hui son rapport d’enquête et d’audience publique sur le Projet de prolongement de l’autoroute 25 entre l’autoroute 440 et le boulevard Henri-Bourassa par le ministère des Transports. Ce mandat d’enquête et d’audience publique a débuté le 16 mai 2005. La commission chargée de l’examen du projet était présidée par monsieur Michel Germain, et messieurs Jules Dufour et Mamadou Lamine Sane y siégeaient à titre de commissaires.

Au terme de la consultation publique qu’elle a menée et de son analyse, la commission est d’avis qu’il est essentiel que le pont à péage soit muni d’une voie réservée de manière à favoriser le transport en commun tout en maintenant une bonne fluidité du trafic routier. Selon la commission, le projet permettrait de mieux canaliser la circulation de transit qui emprunte actuellement les rues de l’arrondissement de Montréal-Nord, lesquelles ne sont pas conçues pour le trafic lourd.

Selon la commission, le projet ne provoquerait pas un développement urbain additionnel significatif dans la couronne Nord-Est, compte tenu de l’important achalandage routier existant sur l’autoroute 440 vers le sud à l’heure de pointe du matin. Le projet pourrait cependant être intéressant pour Laval qui dispose de terrains vacants de part et d’autre de l’emprise.

La commission est d’avis que le devenir du projet devrait être discuté au sein de la Communauté métropolitaine de Montréal puisque les instances municipales de la région métropolitaine ont prévu le prolongement de l’autoroute 25 dans leur planification, mais que ce prolongement n’est pas considéré par tous comme étant prioritaire. La commission croit aussi que des discussions sont nécessaires entre le ministère des Transports (MTQ) et la Ville de Montréal à propos des préoccupations de la Ville sur les impacts potentiels du projet. La même tribune devrait être offerte à la Ville de Laval, puisque son territoire serait aussi touché par le projet.

La commission constate que le projet vise principalement à assurer la continuité du réseau autoroutier dans l’axe nord-sud et à soulager les ponts de la rivière des Prairies d’une partie de la congestion quotidienne, à faciliter le transport des personnes et des marchandises entre l’est de l’île de Montréal, l’est de Laval et la MRC des Moulins, régions qui ont connu ces dernières années un développement urbain relativement important. Ainsi, malgré un ralentissement attendu de la croissance démographique, l’augmentation du trafic exercerait une pression toujours plus forte sur la congestion routière des ponts de la rivière des Prairies. Une demande en services de transport des marchandises et des personnes existe donc dans le nord-est de l’agglomération métropolitaine. La commission croit que cette demande en transport doit être satisfaite dans un environnement sain et sécuritaire, notamment pour ceux qui résident près des axes routiers majeurs ou dans les secteurs densément développés.

En outre, la commission a observé qu’il existe un consensus parmi les participants à l’effet de renforcer le transport en commun dans l’agglomération montréalaise. Elle constate qu’une large part des besoins en transport pourrait être comblée par l’amélioration et le développement du transport collectif.

Les répercussions sur les milieux humain et naturel

La commission convient que la réalisation éventuelle du projet contribuerait à améliorer légèrement la qualité de l’air ambiant et le bilan des émissions de gaz à effets de serre à l’échelle de l’est de l’agglomération montréalaise. Étant donné que le MTQ anticipe une augmentation de l’usage de l’automobile dans les années à venir et que la qualité de l’air pourrait par conséquent se dégrader, elle juge néanmoins qu’un suivi de la qualité de l’air devrait être effectué le long de l’autoroute 25 projetée et existante.

De son analyse des effets potentiels du projet et de l’information fournie par le promoteur, la commission est d’avis que l’information sur les impacts du projet et sur les mesures d’atténuation est incomplète. Les principales lacunes relevées portent sur le climat sonore, l’intégration au paysage, la protection de la rivière des Prairies, de cours d’eau et d’un marais de Laval ainsi que sur la sécurité durant les travaux.

À Laval, le prolongement éventuel de l’autoroute 25 se ferait à proximité de la zone agricole. Pour la commission, il serait important de s’assurer qu’il n’y ait aucune perte nette à la suite de la réalisation du projet et que le MTQ compense tout empiètement.

Le cadre de partenariat public-privé

Il est prévu de réaliser et de mettre en service ce projet autoroutier sous la forme d’un partenariat public-privé. Un tel partenariat constituerait une première au Québec dans ce domaine. La commission n’a pas pu déterminer lequel du MTQ ou du concessionnaire privé serait détenteur du certificat d’autorisation et serait imputable en cas de problème.

L’étude d’impact sur le projet a pris une facture allégée au regard des exigences de la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement. La commission croit que l’étude d’impact devrait toujours être suffisamment détaillée, qu’il s’agisse d’un projet prévu en partenariat public-privé ou non. Elle estime que le fait de fournir une information plus détaillée sur le projet n’empêcherait pas l’éventuel concessionnaire de proposer des solutions novatrices équivalentes ou supérieures sur les plans technique et environnemental.

Le pont à péage

La commission convient de la pertinence du péage prévu pour l’utilisation du pont projeté en vertu du principe de l’utilisateur-payeur. Indépendamment d’un partenariat public-privé, ce moyen pourrait être éventuellement étendu à d’autres autoroutes en milieu urbain afin de mieux gérer la demande routière et réduire la congestion, de même que les impacts environnementaux et économiques qui y sont associés.

La disponibilité du rapport

Le rapport d’enquête et d’audience publique sur le Projet de prolongement de l’autoroute 25 entre l’autoroute 440 et le boulevard Henri-Bourassa est maintenant disponible. Vous pouvez le consulter dans les centres de documentation du BAPE, dans l’un des trois centres de consultation ouverts dans le milieu visé de même que dans le site Internet du BAPE à l’adresse suivante : www.bape.gouv.qc.ca. Vous pouvez également en faire la demande au bureau du BAPE, soit en communiquant par courriel à l’adresse suivante : communication@bape.gouv.qc.ca, soit en composant le (418) 643-7447 ou, sans frais, le 1 800 463-4732.

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Source : Jean-Sébastien Fillion
Conseiller en communication
418 643-7447 ou 1 800 463-4732 poste 538

 
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